Les Sept œuvres de miséricorde

Le Tueur des Femmes esseulées, le Rôdeur nocturne, le Dormeur macabre - on donne aux monstres de Los Angeles des surnoms très évocateurs. Dans le même temps, leurs victimes ressemblent à des mannequins. Il y ce vernis de glamour sur leur souffrance et leur humanité.
Maria Hummel - Le Musée des femmes assassinées
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 21 novembre

Contenu

Nouvelle - Policier

Les Sept œuvres de miséricorde

Psychologique - Religieux - Vengeance MAJ mardi 30 août 2022

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 14 €

Collectif
Préface de Patrick Raynal
Jean-Bernard Pouy (nouvelle)
Jean-Hugues Oppel (nouvelle)
Laurence Biberfeld (nouvelle)
Marc Villard (nouvelle)
Denis Flageul (nouvelle)
Marion Chemin (nouvelle)
Anne-Céline Dartevel (nouvelle)
Rennes : Goater, novembre 2018
118 p. ; 20 x 14 cm
ISBN 979-10-97465-12-4
Coll. "Goater noir"

Des polardeux en robe de bure

L'Église propose dans sa réflexion théologique sept façons d'aider son prochain à travers sept propositions : nourrir, donner à boire, enterrer, etc. Ce recueil propose donc sept histoires dans lesquelles des auteurs de romans noirs vont essayer de se frotter à ses sept exercices de charité chrétienne mais bien évidemment avec leurs propres obsessions. On retrouvera donc, pour les auteurs plus connus, la façon de détourner les choses et de faire correspondre le thème imposé avec leurs propres visions. C'est ainsi que Jean-Bernard Pouy raconte un tueur qui rate ses missions et se retourne contre ses commanditaires avec humour ; que Laurence Biberfeld offre une critique acerbe à travers des femmes engrossées par pure volonté entre capitalisme et eugénisme ; ou que Denis Flageul narre l'étrange contrat que passe un homme mourant pour obtenir une dernière vengeance ou une dernière justice. Wolfang est un tueur qui est chargé de tuer un personnage très dangereux et mortifère. À côté de ces nouvelles où le métier et les qualités de leurs auteurs nous interpelle toujours, deux femmes moins connues du pauvre lecteur que je suis (même si j'ai vu passer des nouvelles intéressantes ici ou là) signent également deux textes noirs de bonne facture. Pour Anne-Céline Dartevel c'est une vengeance (ou un rendu de justice) racontée avec force à la première personne. Et dans le cas de Marion Chemin, c'est aussi une forme de vengeance mené aussi de manière intelligente. Quand à la nouvelle de Marc Villard qui ouvre le recueil, l'auteur quitte ses banlieues habituelles pour s'intéresser à l'histoire de gens de peu, mais avec des valeurs, dans une réserve indienne. Les Sept œuvres de miséricorde est donc un recueil de bonne qualité, même si, bizarrement, un grand nombre des nouvelles concoctées par ce collectif voient dans les chemins de miséricorde un moyen de réparer une injustice, même à l'aide d'une vengeance. Certains auteurs du noir ont une certaine vision de la charité chrétienne bien désordonnée et la turpitude décidément facile...

NdR- Le recueil comporte les nouvelles suivantes : "Le Canyon de Chelly", de Marc Villard ; "Time's up", d'Anne-Céline Dartevel ; "Torse poil", de Jean-Bernard Pouy ; "Dans la chaleur de mon corps", de Laurence Biberfeld ; "Aide-soignant", de Denis Flageul ; "Pour la cause", de Marion Chemin & "Le Colonel fait un break", de Jean-Hugues Oppel.

Citation

Sur place, il récupéra ses effets personnels et plutôt qu'effacer tous les endroits qu'il avait pu toucher, il arrosa d'essence le véhicule et lança une allumette près des pneus arrière.

Rédacteur: Laurent Greusard jeudi 08 août 2019
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page