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Tueurs fantastiques au cinéma
Grand format
Inédit
Public connaisseur
Pacte avec des tueurs
Dès ses débuts, le cinéma a eu recours au meurtre pour pimenter ses intrigues. Et plus les assassins se révélaient hors-normes, plus ils impressionnaient le spectateur. Il restait à recenser leurs multiples apparitions, et c'est ce à quoi s'attache Alain Pelosato dans son nouvel ouvrage autoédité. Spécialiste du genre, rédacteur en chef de Science Fiction Magazine, et auteur de plus de quatre vingts ouvrages sur le cinéma, dont une monumentale Taxinomie du cinéma fantastique, qui vient d'atteindre les trente cinq volumes. Un expert donc, dont les connaissances encyclopédiques n'ont d'égale que la boulimie de leur auteur, qui écrit plus vite que son ombre, un point qui, hélas, se remarque un peu trop. Sur le papier, Tueurs fantastiques au cinéma s'annonce indispensable. Couvrir toute l'histoire du cinéma fantastique sous l'angle de ses meurtriers emblématiques, passer du Lodger d'Alfred Hitchcock à la série des "Vendredi 13", en passant par les gialli, les nanars italiens ou John Carpenter est une entreprise monumentale qui demandait une rigueur exemplaire... ce dont l'ouvrage manque totalement. "Organisé" de manière chronologique, le texte s'égare dans tous les sens, expédie un film en deux lignes pour consacrer deux pages à un autre nanar, alternant sans raison logique des avis personnels d'un ton décidément trop peu écrit (on a parfois l'impression d'une discussion au café, ou d'une collection de post-its sur la porte du frigo), des considérations sur les bonus des DVD de certains films (mais pas tous), des résumés plus ou moins détaillés, et à peu près tout ce qu'on peut imaginer d'improbable. L'ouvrage est beau, étonnamment bien produit (reliure cartonnée, impression soignée, illustrations nombreuses), mais cette désorganisation est franchement décourageante. Inutile d'y chercher une information précise ou d'essayer d'en tirer un corpus d'informations utilisables. Reste un ouvrage plutôt joli, avec une belle liste de films à voir. Est-ce suffisant pour apprécier pleinement la ténacité d'Alain Pelosato pour laquelle un travail éditorial plus soutenu mériterait peut-être de ralentir la cadence ? Chacun jugera.
Citation
Ah ! Ces immortels qui se coupent la tête les uns aux autres pour recevoir tous les pouvoirs de leur victime. Le gentil et le méchant. Ici ça se passe à notre époque, quatre cents ans plus tard. À New York, s'il vous plaît.