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Grand format
Inédit
Tout public
128 p. ; 20 x 14 cm
ISBN 978-2-38267-077-4
Coll. "Mu"
Indépendance Day
En 2037, suite au décès de son père, Charles revient en Martinique. Il y découvre une île durement frappée par le dérèglement climatique, abandonnée par la Métropole et aux prises avec des volontés indépendantistes. Un peu largué, étranger à lui-même autant qu'à des événements qu'il ne comprend guère, il va pourtant se retrouver au cœur de la lutte.
Écrivain d'origine martiniquaise qui a lui-même accompli le retour sur l'île, où il vit depuis plusieurs années, Michael Roch est le porteur d'un imaginaire bien à lui, d'un afrofuturisme décliné à la sauce caribéenne, dans une langue virevoltante empruntant aussi bien au créole qu'au français. Évoluant dans les interstices entre les genres, il tisse, texte après texte, le roman d'un futur proche où la géopolitique se confronte à l'intime, à des fragments de vie qui éclairent un panorama plus vaste. Construisant son récit par petites touches, courts passages suivant le flux de pensée de son narrateur, Les Choses immobiles ne retrouve pas le cadre, plus ouvertement cyberpunk, de l'envoûtant Té Mawon (dont il constitue un passé potentiel), mais dessine celui d'un territoire où pauvreté et abandon ne mènent qu'à une colère dont Charles, incertain de son identité, de son rôle, de ses liens avec son frère comme de ses amours, va se faire, peu à peu, le dépositaire résigné pour une révolte sans joie et sans héroïsme. Expérimental dans sa construction, passager clandestin des genres dans la littérature "blanche", Les Choses immobiles est la confirmation que le futur au présent de Michael Roch peut se plier à toutes les approches.
Citation
Refuser les mots doux, la belle pensée des îles, les nappes en madras, les fruits aux noms français de la passion. Refuser les vents frais, les pluies chaudes, les maré tèt et les colibris, faux perroquets. Refuser les idées trop poétiques, les jungles-jardins, les plages rêvées.