Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
236 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-8126-2546-6
Coll. "Noir"
Sur les traces d'une mort ordinaire
Jasmine est policière dans une petite ville de banlieue. Avec son chef Tom, elle analyse, regarde et essaie de faire au mieux. C'est alors que Jasmine est envoyée sur une hypothétique scène de crime. Une femme a été retrouvée morte, brûlée dans son appartement. La femme était alcoolique et on ne peut écarter un sordide accident. Mais il pourrait également s'agir d'un meurtre déguisé. Mais Jasmine se demande surtout pourquoi le fille lycéenne de la victime a-t-elle quitté en catastrophe l'appartement. Jasmine et Tom se posent bien des questions d'autant plus qu'il y a un élément qui les choque et les gêne : un rideau de douche. Et alors que les investigations commencent, les scellés sont rompus, quelqu'un s'est introduit dans l'appartement pour fouiller et chercher quelque chose. Jasmine, entre les investigations classiques, les témoignages qui parlent de la mère ou de la fille, principale suspecte, de son amoureux, de son père qui avait fui le domicile, et de personnages plus ou moins louches qui trainent dans les étages et les halls des immeubles de la cité, des professeurs qui n'ont pas forcément la même élève, doit essayer de dresser un portrait du coupable, poussée par des chefs qui attendent du chiffre, des procureurs qui ne veulent pas dépenser de budgets pour une paumée alcoolique mais veulent quand même des résultats tangibles.
Dans le roman noir, Claire Raphaël occupe une position à part. Chez elle, la vie n'est pas noire (même si...) et pas rose (même si...). Il faut faire avec, et continuer à vivre, quels que soient les malheurs, malgré les difficultés. Dans chaque petit détail du roman, cette envie de donner du sens, d'être optimisme, même au milieu des trahisons, des amours contrariées, des saletés que la vie vous inflige, les coups que l'on vous porte, ce soleil interne qui nettoie les âmes, cette chaleur interne qui irradie, tout cela se ressent de manière évidente. Entre un style qui sait jouer avec ces petits points, ces évocations limpides au plus fort des tourmentes, cette force fragile qui permet aux personnages de continuer, de chercher une solution, l'auteure nous décrit au plus près des pensées intimes et des actions du quotidien, dans la lenteur (sans aucun sens péjoratif) d'une enquête qui cherche à comprendre et non à juger, qui est prête à bifurquer pour cerner la vérité au plus près. La Jeune fille et le feu s'écarte de toute formatage pour nous offrir une voix particulière, rare et excellente, et un sens aigu du polar.
Citation
Ils sont arrivés assez vite et ils étaient deux. Je ne connaissais pas la plus jeune, une bleue-bite aux joues rondes, une petite blonde qui portait sa casquette réglementaire comme si elle voulait éviter qu'on la prenne pour une touriste.