Comme des papillons qui pensaient danser pour toujours

Il n'y a que ces Européens arriérés pour croire que le luxe se mesure au silence feutré et au moelleux des fauteuils. Des coqs privés de griffes, des enfants gâtés engoncés dans leur timidité qui ont oublié une chose : le luxe est un combat, une victoire qu'il convient de célébrer avec bruit et fureur.
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dimanche 18 mai

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Roman - Thriller

Comme des papillons qui pensaient danser pour toujours

Psychologique - Social - Huis-clos MAJ mardi 30 janvier 2024

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18 €

Estelle Surbranche
Paris : La Tengo, janvier 2024
160 p. ; 19 x 14 cm
ISBN 978-2-35461-284-9

Battements en tous genres

Les papillons ne durent pas longtemps. Le temps de ce récit non plus. Quelques amis décident de passer un week-end à Ibiza lors de la plus grande fête qui soit. Deux couples et deux amis célibataires, soit un petit groupe qui s'apprécie. Ils viennent de Lyon. Mais à peine sont-ils dans l'avion que l'un des garçons dit à sa compagne qu'il la quitte, ce qui plombe un peu l'ambiance. Ce qu'il n'ose ajouter c'est surtout qu'il se sépare parce qu'il a entamé une liaison torride avec la femme de son meilleur ami, les deux étant aussi du voyage. Dès installé à l'hôtel, on commence à boire et à utiliser les disponibilités locales diverses en drogue. Puis c'est le départ pour la méga fête. Mais les choses ne se passeront pas tel que prévu car les boissons sont droguées, des hommes jaloux rôdent avec des tessons de bouteille et chacun des amis a des vérités désagréables à dire sur ses camarades. Le retour à la réalité au matin sera rude.

Un résumé assez court car le récit d'Estelle Surbranche est concentré : la plus grande partie consiste justement dans la description méthodique des rapports de pouvoir entre les personnages dans la boîte de nuit, lorsque alcool et drogue font tomber les masques. Ayant une connaissance du milieu et des événements qu'elle décrit, l'auteure se plonge dans la description noire et cynique de cette jeunesse, de cette nouvelle génération plus perdue qu'autre chose. Une évocation réussie, sur la corde raide, des tensions exacerbées.

Citation

La vengeance ne lui enlèverait pas le goût du gâchis dans sa bouche. Les humiliations subies. Et puis toute cette rage la rendait malheureuse elle aussi. Au fond, même si elle essayait de se persuader du contraire, elle aimait toujours Hugo.

Rédacteur: Laurent Greusard jeudi 18 janvier 2024
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