La Viking

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mercredi 26 juin

Contenu

Roman - Thriller

La Viking

Psychologique - Disparition - Domestique MAJ lundi 10 juin 2024

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20 €

Jacques Olivier Bosco
Paris : Fayard, avril 2024
360 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-213-72081-4
Coll. "Noir"

Trop c'est trop

Hôtesse de l'air, Samantha Silveig a eu sa vie brisée lorsque sa sœur jumelle Bianca, fusionnelle et peut-être incestueuse, a disparu dans l'explosion d'un volcan en Indonésie, ne laissant que ces cahiers jaunes servant de journal aux deux jumelles. Mais Samantha est persuadée qu'elle n'est pas morte et ses voyages en long courrier lui permettent de continuer ses recherches dix ans après... quitte à l'éloigner de ses deux enfants, Théo et Chloé. Deux enfants qu'elle croit apercevoir à l'arrière d'une voiture à Osaka, au Japon, alors qu'ils sont censés être à Paris, aux bons soins de Justine, leur nounou, ce que confirme un coup de téléphone ! Son obsession la rendrait-elle folle ? Puis le passé tumultueux d'Éric, son mari, commence à le rattraper, quitte à mettre en danger sa famille...

À k-libre, on aime bien Jacques Olivier Bosco depuis ses débuts chez les ô combien regrettées éditions Jigal, lorsqu'avec quelques autres, il a contribué à créer une école du dur-à-cuir à la française qui donnait un coup de fouet au genre. On l'avait perdu de vue après son début de série chez Robert Laffont... Cinq ans plus tard, le voilà chez Fayard avec un roman dont l'intitulé laisse penser à l'un de ces thrillers-Netflix indigeste tels que les Anglo-Saxons en usinent au kilo. Heureusement, le talent de l'auteur est là et sa narratrice n'est pas une de ces écervelées hantant les navets précités, selon une mode déplorable. En fait, on est plus dans du roman populaire moderne, où se mêlent suspense, polar psychologique, espionnage, mélodrame, aventure, action... Bref, le terme de rocambolesque prend ici tout son sens. Il est tout à l'honneur de l'auteur de faire tenir debout des scènes qui pourraient facilement virer dans le grotesque, mais au bout d'un moment, trop c'est trop : notre narratrice semble avoir vécu plusieurs vies avec maris, naissance, enfant mort-né, etc., le tout avec des flashbacks parfois abrupts, et au bout de la xième substitution d'identité, le lecteur commence à avoir la tête qui tourne... On a l'impression qu'en passant chez Fayard, Jacques Olivier Bosco a dû donner des gages commerciaux en usinant un roman pouvant donner sans peine l'une de ces mini-séries télévisées prémâchée où il convient d'empiler les événements, aussi improbables soient-ils. Le talent reste là, et si on peut difficilement reprocher à un auteur de ne pas toujours servir la même soupe, on peut s'interroger sur la façon dont il s'exprime.

Citation

En vérité, je n'essaie pas seulement de retrouver ma jumelle, ma sœur si douce, agaçante et drôle, mais quelque chose en moi que j'ai perdu et que je dois absolument récupérer pour pouvoir être en paix. Il y a une vérité, quelque part, une grosse pièce du puzzle qui me manque. Cela me pousse à mentir, à avancer dans le noir, quitte à tout faire tomber, à me ramasser. Une chose est certaine : ma sœur n'est pas morte ce soir du 10 mai 2008. Je le sais, c'est gravé dans ma chair.

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 10 juin 2024
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