Faut pas prendre les enfants de la rue pour des connards sauvages

Roman - Policier

Faut pas prendre les enfants de la rue pour des connards sauvages

Deux balles pour tout paiement

Gabriella est en train de boire un coup à la Sainte-Scolasse. Le bar est à présent tenu par un couple de lesbiennes, dont l'une commet parfois des infidélités avec l'héroïne. Alors qu'elle attend tranquille, elle apprend qu'un patron de bar vient d'être abattu dans sa cuisine, et son épouse transporté à l'hôpital en pleine crise nerveuse. Le patron est un ancien policier, peut-être impliqué dans des affaires louches. Affaires qui auraient d'ailleurs servi à lui payer son bar. De plus, alors qu'elle commence ses investigations, elle entend dire qu'il prenait des serveuses pour faire le boulot et qu'il aurait abusé d'elles. Certaines auraient été à peine majeures, d'autres sans papiers et, en tout, un grand nombre en détresse sociale. Certaines auraient même disparu. Ont-elles quitté un patron violeur ou auraient-elles été ses victimes, revendues dans des réseaux de prostitution, voire pire ? Alors que le Poulpe et quelques connaissances lui disent d'arrêter son enquête (elle s'attaque à trop forte partie et le coupable pourrait être un groupe mafieux qui avait embauché le patron), Gabriella, au détriment de sa sécurité et de sa tranquillité, va la continuer. Une enquête qui l'entraîne dans des endroits où elle aurait préféré ne pas mettre les pieds et a voir des choses qu'elle aurait préféré éviter de contempler.

Deuxième enquête de la nouvelle mouture de la collection, Faut pas prendre les enfants de la rue pour des connards sauvages évoque un thème qui était déjà présent dans la première série : un personnage infâme, petit blanc qui abuse de ses petits pouvoirs sur les autres, et travaille avec d'autres encore plus pourris que lui, trouve la mort. De nombreux suspects potentiels peuvent se cacher derrière cette exécution. Le roman de Maryssa Rachel raconte l'histoire et l'enquête de l'héroïne de manière classique et sérieuse, en s'offrant des digressions sur le personnage, sa vie, sa sexualité libre. L'ensemble correspond aux standards de la série et nous offre une conclusion, une fin à l'enquête, qui a le mérite de légèrement décaler l'intrigue et de proposer un coupable différent que celui attendu mais hautement crédible. Un roman qui s'inscrit dans la bonne moyenne de la grande série et peut s'avérer convaincant comme deuxième titre de cette nouvelle variation. "La Fille du Poulpe" est bien lancée...

Citation

Tout commence connement. La musique tambourine, l'électro chauffe les esprits et les corps. Supplément d'alcool et de drogue pour certains, et on obtient un cocktail explosif. Je tiens la tignasse de Julie qui vomit.

Rédacteur: Laurent Greusard mercredi 24 juillet 2024 partager : | |