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Inédit
Tout public
50 nuances de...
Franz, spécialiste en intelligence artificielle, et sa cadre sup' d'épouse Clémence vivent leur bonheur dans leur grand appartement de Montreuil acheté à crédit. Franz et Clémence qui ont eu le coup de foudre lors d'un grand raout organisé par leurs grandes écoles respectives. Seulement le grand projet de Franz et de son collègue de fac Fabrice, embauché dans la même boîte, est mis en attente et Franz commence à s'ennuyer... C'est alors que Fabrice lui propose de le suivre dans une boîte SM. Si ce n'est pas une révélation, ce monde hautement ritualisé fascine le jeune cadre. Parallèlement, il a une drôle de relation avec Madeleine, "La blonde de l'accueil", qui l'entraîne dans son monde à elle : une salle de sport dernier cri. De plus en plus attiré par la nuit alors que son couple se délite, Franz est également fasciné par Sasha, toujours vêtue d'une combinaison de cuir noir et maîtresse d'Hubert, un homme influent, tous deux stars de la nuit. Mais qui est-elle vraiment ? Et jusqu'où Franz peut-il aller ? On ne passe pas impunément de l'autre côté du miroir...
Genre ou pas genre ? Si on part du principe que le récit de descente aux enfers relève du noir, celui-ci l'est indéniablement, comme un remède à la purge que sont les ersatz plus ou moins crapoteux générés par l'incompréhensible succès de 50 nuances de gris... On est aussi proche d'une certaine littérature américaine des années 1990 (rarement traduite) basée sur la grandeur et la décadence de ceux que l'on appelait encore les yuppies...: Franz pourrait être le cousin du narrateur anonyme de Fight Club, matérialiste heureux de l'être sans se rendre compte de sa vacuité jusqu'à ce qu'un tiers lui mette le nez dessus. Sauf que là, le SM et les jeux de séduction remplacent les bastons. Et la révélation finale à la fois logique et bien sentie enfonce le clou, comme une sentence. Vu le nombre de personnages, l'écriture pourrait être un peu plus mordante (mais c'est un premier roman) et on élaguerait quelques digressions pas forcément utiles, mais on peut imaginer pire départ dans l'écriture pour Christophe Lobry !
Citation
La monotonie habituelle reprit sa place comme elle l'avait quittée durant ces quatre derniers jours et, deux heures plus tard, Franz s'effondra dans son fauteuil de bureau, fixant, impassible, l'écran de son ordinateur. Il avait traversé une partie de Paris en métro, subi les odeurs insupportables de la ville, inhalé sa première cigarette de la journée, salué brièvement Madeleine, tout en s'assurant de montrer avec fierté qu'il avait pris son sac de sport. Madeleine était ravie et impatiente que la soirée arrive.

