L'Ours qui dort

Roman - Espionnage

L'Ours qui dort

La mémoire dans...

Cassie Gale ferait tout pour oublier un évènement traumatique : le suicide de son compagnon après un déploiement de trop en Afghanistan. Elle choisit de s'isoler dans l'Alaska avec son fidèle chien Maverick tout en prenant à bord un autre voyageur comme elle. Sauf qu'on ne retrouve plus personne à son campement, sa tente a été lacérée et Maverick a disparu. Une disparition de plus dans une région qui en compte pas mal, souvent attribuée à des causes naturelles. Mais Jim Gale, son père, refuse de renoncer et se rend sur place, où il retrouve même Maverick, blessé mais bien vivant. L'enlèvement de Cassie a-t-il un rapport avec une altercation antérieure avec des rednecks locaux ? La vérité est bien autre : Cassie a été enlevée et déposée dans une base secrète où des scientifiques russes font toutes sortes d'expérience en faisant s'affronter leurs cobayes. Mais en apprenant l'identité de la jeune femme, quelqu'un de haut placé la fait immédiatement sortir du complexe. Quelqu'un qui a un vieux compte à régler avec Jim Gale remontant à l'époque où il était agent secret et qui compte se servir de sa fille comme d'appât...

Un point de départ qui pourrait sortir d'un roman du duo Douglas Preston-Lincoln Child..., mais qu'on abandonne bien vite : le mystère sur les disparitions est rapidement éventé. Et l'influence ici est plutôt celle d'un certain Jason Bourne, qui a remis au goût du jour les bons vieux clichés de l'espionnage de Papa. En fait, avec ces méchants russes de caricature, le tout a comme un petit goût de guerre froide. Mais que de temps pour y arriver. Il faut une cinquantaine de pages de remplissage avant d'en venir au fait (les personnages que l'on croise n'ont aucune incidence notable sur l'action) et par la suite, on multiplie inutilement les personnages pour remplir de la page avec un certain flou sur les enjeux. Avec bien sûr la bonne vieille hypocrisie hollywoodienne qui veut que la vengeance soit un mobile parfaitement justifié si on est du côté des BONS et irrecevable si on est MÉCHANT. Le tout n'est pas vraiment mauvais et ne comprend pas de gros défaut ou d'invraisemblance qui fasse tiquer au milieu des clichés du genre, mais il a bien du mal à se distinguer du tout-venant des romans fort semblables qui envahissent les étals...

Citation

La boîte aux idées sinistres apparut dans son esprit. La terreur que lui inspiraient les souvenirs enfermés dans cette boîte se répandit en lui comme un acide, lui faisant bourdonner les oreilles. Un vrombissement qui allait en s'amplifiant au fur et à mesure que la boîte ouvrait plus largement sa gueule.

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 10 février 2025 partager : | |