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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (Écosse) par Olivier Deparis
Paris : Rivages, février 2025
366 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-7436-6552-4
Coll. "Noir"
Le verre de trop
Harry Mc Coy est un policier de Glasgow. Nous sommes en 1975 et il doit à présent changer de poste. Dans le cadre d'un nouveau dispositif, les services policiers sont déployés différemment sur la ville et les communes limitrophes. Harry Mc Coy est surtout embêté car son nouveau poste ne lui permettra pas de surveiller de loin son père, un homme alcoolique et clochardisé. C'est d'autant plus embêtant pour le policier qu'il constate que depuis quelques semaines on découvre de plus en plus des clochards morts dans les rues. Les autopsies ne donnent rien sinon le fait que ces derniers étaient au bout de leur vie, mais le policier se demande s'il n'y aurait pas un ou deux personnages qui offriraient des "super" bouteilles d'alcool, provoquant des crises ultimes aux victimes. À peine installé dans ses nouveaux bureaux, il est d'une part engagé par ses nouveaux collègues pour se faire un peu de black, un peu de cash en travaillant aussi pour les truands de Glasgow. Mc Coy est conscient qu'il s'engage dans un chemin dangereux sans compter qu'il sait que les deux principaux gangs de la ville sont sur le point de déclencher une guerre, les uns contre les autres, pour s'emparer de tout le pouvoir. En choisissant un camp, il risque fort de voir les choses dégénérer et le gang perdant faire s'écrouler tout l'échafaudage des flics corrompus. Alors, comment ne pas trahir ces camarades ni ses chefs ? En parallèle, dès les premières heures de sa prise de fonction, il doit composer avec une femme qui vient lui annoncer la disparition de son fils. Alors, il lance les investigations avant de découvrir que le fils n'existe peut-être pas, que la femme du pasteur est sans doute folle. Qui plus est, Mc Coy s'inquiète car ledit pasteur semble plus à la tête d'une secte que d'une religion avec parfois de "fausses" crucifixions, des blessures provoquées, pour endurer les plaies du Christ. Mc Coy décide de surveiller ce pasteur, en même temps qu'il doit s'adapter avec la guerre de gangs qui enfle et les clochards qui succombent de plus en plus.
S'inscrivant dans une série calendaire, ce roman va ouvrir, avec des épisodes très centrés sur le personnage, de nouvelles perspectives. L'enquête est complexe car le policier se trouve face à de nouveaux collègues, de nouveaux suspects et de nouveaux territoires. Les trois intrigues se répondent donc et s'interpénètrent jusqu'au final où d'anciens éléments refont surface. Comme dans une série télévisée, ce volet d'Alan Parks s'éloigne un peu d'une intrigue serrée pour évoquer des pistes, ouvrir de nouvelles perspectives et raconter les arrières-plans des intrigues. Même si l'aspect semble un peu moins abouti que les volumes précédents, le soin apporté aux personnages, les figures du Mal que sont par exemple le pasteur et d'autres suspects, crée une atmosphère qui alourdit ce mois de juin, où le véritable leitmotiv est la découverte horrible car proche des gens de ces clochards mourant au fil des chapitres. Un texte plus crépusculaire, au moment où les jours rallongent, mais qui renforce le côté addictif de la série entreprise par Alan Parks.
Citation
Des hommes dans la cinquantaine qui boivent depuis des années ont de bonnes chances d'être très fauchés et d'être amenés à boire des mélanges artisanaux, tout ce qui leur tombe sous la main. Ils supportent également mieux l'alcool, l'idée d'une gnôle extra-forte les attire donc sans doute. Ils ont simplement une probabilité plus grande de mourir de cette façon.

