Les Lendemains qui chantent

De vifs souvenirs remontèrent à la surface, notamment celui de sa première rencontre avec Audra, en 2017. Un petit bout de femme, fringuée à la manière d'une commerciale, dont on aurait pu croire qu'elle serait tombée dans les pommes à la vue du sang. Mais elle était en réalité une guerrière, une ancienne du service de traite des êtres humains qui avait également affronté les attentats de Nice de l'intérieur. Une survivante que plus grand-chose n'effrayait.
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Roman - Policier

Les Lendemains qui chantent

Corruption - Trafic - Cold case MAJ lundi 17 février 2025

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22,5 €

Arnaldur Indridason
Soelurikid - 2023
Traduit de l'islandais par Éric Boury
Paris : Métailié, février 2025
336 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 979-10-226-1418-4
Coll. "Noir - Bibliothèque nordique"

Les passés qui pleurent

Konrad est un vieux flic à la retraite qui a longtemps travaillé avec Léo, un policier lié à des familles criminelles et qui a souvent pris des distances avec la légalité. C'est alors, il apprend qu'une vieille connaissance, un teinturier, a disparu de son boulot, laissant son fils inquiet. Un fils qui contacte justement Konrad. En même temps, on vient également de découvrir un cadavre ancien dans une grotte. Or, c'est une affaire qu'a en son temps traitée Léo, fournissant même un coupable qui avait avoué avoir jeté le corps à la mer. Cette affaire commence à remuer la police locale qui cherche à démêler les choses. Konrad comprend que la disparition du teinturier est liée à un trafic de vieilles voitures russes (elles auraient été achetées par des Islandais puis revendues, parfois après avoir été volées, à des marins russes de passage qui pourraient en faire un trafic de pièces détachées dans leur propre pays) et peut-être à un réseau d'anciens communistes islandais qui auraient utilisé ces mêmes filières pour espionner leur pays et les forces américaines basées en Islande pour le compte du grand frère soviétique. En parallèle Konrad tente de retrouver Léo qui semble se cacher pour échapper à cette mauvaise publicité et comprendre un peu mieux l'histoire.

À côté de sa série principale autour d'Erlendur, qui l'a rendue célèbre, Arnaldur Indridason propose aussi une autre série centrée autour de deux vieux policiers pas forcément francs du collier, Konrad qui était le plus jeune et Léo son mentor qui l'a mouillé (sans que cela ne pose beaucoup de problèmes) dans quelques coups tordus et quelques entorses à la légalité. Plus distants aujourd'hui, les deux policiers sont quand même pris dans une relation amour-haine qui voit ici un dernier soubresaut. Ce sont plus les rapports entre eux, la façon dont malgré sa retraite Konrad essaie de comprendre les différentes sous-intrigues qui emportent la décision, ces affaires restant somme toute assez classiques dans leur résolution. Mais l'auteur restitue à merveille l'atmosphère crépusculaire à la fois du pays, de son passé (ici l'histoire complexe des années de l'espionnage soviétique et des communistes islandais) et de ses personnages centraux, tout en maintenant une intrigue et d'autres personnages qui ne sont pas que des silhouettes, afin de construire une série attachante et plus qu'intéressante.

Citation

Il regarda Alfons, ses grosses lunettes à monture en corne, ses cheveux gominés rabattus sur sa calvitie et son apparence débonnaire ne cadraient absolument pas avec ses malversations et les innombrables entorses à la loi qu'il avait commises pour se faire une place au soleil.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 17 février 2025
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