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Eugénie et les Mystères de Paris. 4, Le Maître du chaos



Grand format
Inédit
À partir de 13 ans
Issy-les-Moulineaux : Vents d'Ouest, février 2025
48 p. ; illustrations en couleur ; 32 x 24 cm
ISBN 978-2-7493-1019-0
L'ombre du Mal sur Paris
Depuis On a volé la liberté !, une bande d'enfants réunis sous le nom de la Confrérie de Vidocq aide un commissaire de police à résoudre des enquêtes dans le Paris de la fin du XIXe siècle. Un peu à l'instar des héros d'Alexandre Dumas dans Les Trois mousquetaires, Eugénie, Arthur, Charlotte et Charles gagnent en consistance à travers les épisodes et surtout montrent des signes particuliers révélateurs de leurs caractères, qui peuvent les amener à avoir des points de vue différents, devenant plus soucieux. Mais Eugénie est là pour tenir le cap. Un cap mis à mal dans Le Maître du chaos puisque les jeunes adolescents vont faire partie prenante de deux complots. D'abord de la part du jeune Arsène Lupin, qui souhaite faire évader un de ses compagnons de la Prison de la Petite Roquette, enfin de celle d'un meurtrier grimé en Guignol, qui s'attaque la nuit aux notables parisiens. Mais alors que l'on peut penser que l'individu frappe au hasard, ce dernier a une vengeance à accomplir. C'est le fils de Boris Friedhart, l'un des agitateurs de la Conspiration Adophis, qui ne souhaitait rien d'autre que faire un coup d'État. Et il veut se rappeler au mauvais souvenir de ceux qui ont arrêté son père, l'oncle Edmond en tête. Mais il a un autre but : emmener avec lui Eugénie, dont il reconnait les mérites et avec qui il pourrait un jour étendre son emprise sur le monde du crime. Et pour atteindre cet ultime but, il est prêt à tout...
Avec la série "Eugénie et les mystères de Paris", Éric Summer et Miriam Gambino ont planté un univers captivant qui hésite entre celui d'Eugène Sue (Les Mystères de Paris) et de de Jules Verne - le steampunk (qui atteint son apogée avec un engin volant clairement identifié), le gothique. Au fil des aventures, les quatre protagonistes prennent de la consistance et s'éloignent d'un modèle manichéen. Cet épisode, qui peut se lire de façon indépendante même s'il est souhaitable de suivre la série, est beaucoup moins naïf que les précédents. Il met en avant les dissensions d'un groupe face à ses envies et ses découvertes. Mais là où le duo d'auteurs détone c'est bien dans cet univers fantasmé de la fin du XIXe siècles avec des personnages emblématiques de la culture populaire dans une bande dessinée aux portraits débonnaires. L'inauguration de cette aventure avec un spectacle de Guignol permet également un parallèle entre deux sociétés – fictives et réelles. Dans ce monde, Eugénie est en quelque sorte l'impératrice de ces gamins qui évoluent dans un monde adulte. Qui sait où ses investigations la mèneront par la suite ? En tout cas, Miriam Gambino poursuit son exploration dans les rues de Paris avec toujours autant d'élégance. Ses portraits sont toujours autant captivants. Et le scénario concocté par Éric Summer nous plonge avec délice dans des intrigues haletantes. Les recettes d'une série réussie.
Illustration intérieure

Citation
- C'est la première fois que notre groupe se divise. Tu crois que c'est la fin de la Confrérie de Vidocq ?
- J'espère que non... Pour Charles, aider Raoul, c'est une question d'honneur. Après, tout rentrera dans l'ordre. Enfin je crois...

