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L'Évangile de Septimanie


Grand format
Inédit
Tout public
300 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-8246-2895-0
Coll. "Thriller"
Jésus est né en Provence
2005. Alors que ce fameux calendrier maya annonce la fin du monde pour 2012 (si, si, juré, craché, en 2012 : couic)... les archéologues Pierre Cavaignac et Marjolaine Karadec se reposent dans les Pyrénées, non loin de Rennes-le-Château où, dit-on, se cache le légendaire trésor de l'abbé Saunière recherché par des milliers d'ésotéristes plus ou moins crédibles. Sauf que le fameux Prieuré de Sion a été inventé en 1950 par un illuminé se prétendant descendant du Christ, ce qui n'a pas empêché des gens très sérieux d'y croire dur comme fer. Et s'il y avait malgré tout un fond de vérité ? Un certain Quentin Latour aborde les archéologues pour leur montrer un fragment d'un manuscrit ancien qu'il a découvert. Leur ami Raymond Senestre, parrain de Cavaignac en maçonnerie, teste l'objet : non seulement le texte a bien deux mille ans, mais il pourrait s'agir d'un évangile écrit par Jésus lui-même ! Mais doivent-ils se fier à un camé comme Latour ? Lorsqu'ils retournent le voir pour avoir des éclaircissements, ils ne retrouvent que son cadavre assassiné... Les archéologues vont se heurter à la Sapinière, une société secrète vouée à protéger un des secrets les mieux gardés de l'Histoire...
Le genre dit "thriller ésotérique" a eu son heure de gloire avec d'innombrables auteurs anglo-saxons plus ou moins talentueux (le Libanais Raymond Khoury, par exemple, qui écrit en anglais, pour en citer un bon) tentant de racoler le succès d'un certain Da Vinci Code. Avec un canevas immuable dans lequel des esprits d'une université américaine quelconque résolvent en cinq minutes des mystères ayant stupéfait les plus grand esprits de tous les temps (normal, c'est des métèques) tout en traversant une dizaine de pays en cinq cents pages sans bouger les oreilles, le tout fait bien codifié... Comme tout sous-genre surexploité jusqu'à la trame, celui-ci a fini par s'essouffler (pas qu'il ait énormément de souffle au départ, cela dit). Là, on voit bien que l'on gère bourgeoisement le capital : ENCORE Rennes-le-château (l'auteur admettant plus ou moins avoir pompé Dan Brown, bien que ce dernier n'ait pas l'exclusivité de cette hypothèse fumeuse), meurtres, déductions, société secrète immémoriale... Le pire est qu'au final, sans déflorer, le statu quo est préservé, au point que l'on peut se demander à quoi ont servi ces pages. Intéressants, cependant, sont les passages historiques (il y en aura toujours pour objecter parce que Jean-Luc Aubarbier adopte le point de vue de Jésus lui-même) et une histoire autour de son prétendu fils qui, si elle perd en respectabilité historique, fait au moins de la bonne fiction. Mais l'auteur reste condamné à n'être qu'un second couteau face aux maîtres (inégaux) du genre en France, à l'instar du duo Giacometti/Ravenne.
Citation
Selon la loi romaine, Yeshua fut longuement fouetté. Les lanières de cuir, agrémentées d'osselets, déchirèrent cruellement sa chair. Les légionnaires, après l'avoir déshabillé, posèrent sur sa tête une couronne d'épines et placèrent dans sa main un roseau en guise de sceptre pour se moquer de ce roi de pacotille.

