Le Cul des anges

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Roman - Noir

Le Cul des anges

Tueur à gages - Mafia MAJ vendredi 07 mai 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,5 €

Benjamin Legrand
Paris : Le Seuil, avril 2010
344 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-02-100351-2

Actualités

  • 11/11 Édition: Parutions de la semaine - 11 novembre
    Pas grand-chose à se mettre sous les yeux hormis Le Jour du fléau, nouveau roman de Karim Madani chez Gallimard, qui est aussi le premier volet des "Chroniques d'Arkestra", et peut-être Milieu hostile, de Thierry Marignac chez Baleine. Pour le reste, il faut aller piocher en poche chez Points les rééditions du Cul des anges, de Benjamin Legrand et surtout La Bête de miséricorde, de Fredric Brown. Si vous n'avez jamais lu cet auteur, c'est le moment ! Même si ses nouvelles sont très goûteuses, ses romans policiers restent des modèles du genre.
    Mais bien entendu, vous êtes libres de trouver ici et là de belles perles noires...
    Rendez-vous dans votre librairie !

    Grand format :
    In Memoriam, de Sophie Bellocq-Poulonis (Le Patient résident, "Les Héritiers de Sherlock Holmes")
    Meurtre au cinéma forain : sur les pas de Meliès, le magicien du cinéma, de Renée Bonneau (Nouveau monde)
    Le Roman noir d'Anaïs, de Bernard Coat L. (Ex aequo, "Rouge")
    Quai des moribonds, de Christophe Cornillon (La Taillanderie)
    La Mort dans les yeux, de Torkil Damhaug (Le Seuil, "Policiers")
    Les Enquêtes du brahmane Doc, de Sarah Dars (Philippe Picquier)
    Le Jour du fléau, de Karim Madani (Gallimard, "Série noire")
    Milieu hostile, de Thierry Marignac (Baleine)
    Le 9e jugement, de James Patterson & Maxine Paetro (Jean-Claude Lattès)
    Sous la glace, de Louise Penny (Actes sud, "Actes noirs")
    Tout Harry Dickson. 4, de Jean Ray (Ananké-Lefrancq)
    Les Infernautes, de Jacques Rittaud-Hutinet (Atelier du grand tétras, "Écriture")
    L'Ultime refuge, de Nora Roberts (Harlequin, "Mira")
    À mains armées, de Philippe Thuillier (La Manufacture de livres)

    Poche :
    De noirs orages..., de Gérard Amaté (Atelier de création libertaire)
    La Bête de miséricorde, de Fredric Brown (Points, "Roman noir")
    Le Cul des anges, de Benjamin Legrand (Points, roman noir")
    Le Septième fils, de Ãrni Thórarinsson (Points, "Policiers")
    Liens : Le Septième fils |La Bête de miséricorde |Árni Thórarinsson |Renée Bonneau |Fredric Brown |Bernard Coat L. |Benjamin Legrand |Karim Madani |Thierry Marignac |James Patterson |Maxine Paetro |Louise Penny

  • 16/09 Prix littéraire: Les élus de la sélection estivale du prix polar SNCF

Rencontres explosives

Pour Dimitri, les choses sont simples, il a l'argent et la photo de la personne à buter, il ne lui reste plus qu'à récupérer son arme à la consigne automatique pour exécuter son contrat. Lui qui trimballe "une solide réputation de froideur efficace" va voir les ennuis débouler à la consigne automatique, où il se fait voler le sac qu'il était en train de sortir...
Pour Henri-Pierre les choses sont simples : il va récupérer le pognon habilement (croit-il) piqué à ses associés (un ignoble commerce) et se barrer avec Astrid, "hors d'atteinte. Dans un pays sans extradition possible." Mais les ennuis arrivent, sous la forme de son ancien boss et de son redoutable tueur "un Gurkha réchappé de l'enfer"...
Pour le commandant Valentine, "nom de code 'Funny' sur le net", les choses sont simples : il va récupérer aussi sa part de pognon, se débarrasser de son escorte, le sergent Taylor Meade, un géant noir issu du Bronx, et disparaître sans laisser de traces. Mais les ennuis commencent lorsqu'il n'arrive pas à le buter...
Pour Lola et son groupe, les choses sont simples : jouer, se faire plaisir et faire plaisir à leur public, mais les ennuis vont débarquer avec JC Héron et son plan com...
Nous sommes à Antibes, il fait beau et chaud, le hasard va faire se télescoper tout se beau monde et le résultat va être digne du feu d'artifice du 14-Juillet.
Avec ce neuvième roman, Benjamin Legrand frappe fort. Il entame son intrigue comme un film catastrophe avec de premiers courts chapitres consacrés aux différents personnages (mais le tout avec – déjà – de l'action). Ensuite, il tisse habilement sa toile et les liens (qui peut croire que ce sont des coïncidences, il n'y a que le talent de scénariste de l'auteur) apparaissent entre les différents protagonistes. Puis vous passez d'un palace (dévasté par un chien) à une résidence luxueuse (qui finira mal), avec une partie de boules au milieu et une belle vue sur la baie d'Antibes, et l'histoire s'accélère. Il y a du style ("Il y avait tellement de duplicité dans chacun de ces deux regards qu'on aurait pu en extraire le gène de la fourberie"), de l'action, de l'entrain, de la densité dans les personnages... rien ne manque à cet excellent roman qui finira certainement dans les listes des meilleurs polars de l'année.


On en parle : Carnet de la Noir'Rôde n°44 |La Tête en noir n°144

Nominations :
Grand prix de la littérature policière - roman français 2010

Citation

Enfin, il va pouvoir se mettre au travail, localiser sa cible et, peut-être, frapper le jour même.

Rédacteur: Christophe Dupuis vendredi 07 mai 2010
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