L'Enfant perdu

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vendredi 27 décembre

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Roman - Policier

L'Enfant perdu

Enlèvement - Disparition MAJ vendredi 27 août 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22 €

John Hart
The Last Child - 2009
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Sabine Boulongne
Paris : Jean-Claude Lattès, juin 2010
504 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-7096-3416-8

Actualités

La quête d'un frère pour retrouver sa jumelle.

Le prologue relate la lutte d'un enfant chétif contre un aigle dans la Réserve du Fleuve Alligator. Johnny, à treize ans, dort peu. Il explore les rues, secoue les serrures. Puis il rentre s'occuper de sa mère quand Ken n'est pas là. Depuis un an sa vie a changé. Sa mère est devenue fragile et Ken est entré dans sa vie comme le prédateur qu'il est. Leur maison, aux limites de la bourgade, est un vrai taudis. Des médicaments traînent partout. C'est ainsi depuis qu'Alyssa, la sœur jumelle de Johnny a disparu, il y a un an. Le seul témoin avait affirmé : "Elle avait marché droit vers la voiture, tout sourire, quand la portière s'était ouverte." Son père, qui devait l'attendre à la sortie, se sent responsable et disparaît. L'enfant, pour faire des courses, prend le vieux break de son père. Il se rend dans une épicerie où il n'est pas connu, loin de chez lui, par des routes secondaires. Mais cela ne suffit pas pour éviter la rencontre avec l'inspecteur Clyde Hunt. Celui-ci porte, aussi, les marques d'une année difficile. Il a fait du dossier Alyssa, son obsédante priorité. Johnny, bien que bon élève, manque régulièrement la classe. Il traîne, scrute, s'attarde au bord de la rivière. Son copain Jack, qui pratique également l'école buissonnière, le rejoint souvent. Ce jour-là, après le départ de Jack, il s'assoupit et se réveille alors que l'après-midi est bien avancée. Il s'apprête à partir quand il entend des bruits de moteurs malmenés. Il voit une moto percutée par une voiture. Le motocycliste, éjecté, tombe près de Johnny. L'homme se meurt. Il saisi l'enfant et lui dit : "Je l'ai trouvé." À la demande "Qui ça ?" il répond : "La fille qu'on a enlevée", puis : "Cours." Johnny réalise alors qu'il ne s'agit pas d'un accident. Une ombre descend de la voiture. L'enfant est fou de joie. Pour lui, le mourant parlait d'Alyssa. Mais son espoir est vite déçu. Il s'agit du cadavre d'une autre fillette, enlevée tout récemment...
John Hart plante le décor de son nouveau roman dans le comté de Raven, en Caroline du Nord, le cadre qui lui a déjà servi pour La Rivière rouge, (J.-C. Lattès, 2009). Il aime intégrer ses intrigues et ses personnages dans un univers rural, proche d'une rivière. Celle-ci est un élément essentiel qui occupe une place privilégiée dans la vie des héros. L'auteur en décrit le cours, les berges, les activités qu'elle génère, avec une grande tendresse, presque avec amour. L'enfance tient également une place importante dans les romans de John Hart, soit que le héros relève de cet état, soit que des réminiscences, avec le poids de traumatismes subis, influencent leur vie d'adulte.
L'auteur a l'art de brosser des portraits saisissants. D'abord celui de Johnny, un enfant coincé entre deux âges. Il est lié à sa sœur par la gémellité et doit se conduire, vis-à-vis de ses recherches ou de sa mère, comme un adulte, mais reste, aux yeux de tous comme un enfant, un enfant dont l'attitude déroute, dérange. Puis, il dévoile le personnage de Hunt, ce policier qui fait de cette disparition une affaire personnelle, qui devient obnubilé, possédé par elle au point de négliger ses autres dossiers, sa famille... John Hart fait ainsi défiler une galerie de personnages où chacun porte une part d'ombre, plus ou moins grande, entre ambition, tromperies, secrets inavouables... The Last Child, traduit en L'Enfant perdu, (attention à l'orthographe !) révèle dans un récit impressionnant, le parcours d'un adolescent du paradis de l'enfance vers l'enfer du monde adulte.


On en parle : Alibis n°37

Citation

Il atterrit à ses pieds avec un bruit sourd et des craquements d'os. Il avait un bras tordu dans le dos, tout de travers, et son torse semblait défoncé. Il avait les yeux ouverts.

Rédacteur: Serge Perraud samedi 21 août 2010
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