Sale eau de Montreuil

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samedi 27 avril

Contenu

Roman - Policier

Sale eau de Montreuil

Politique - Assassinat - Corruption MAJ jeudi 18 juin 2015

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 9,5 €

Karl Dazin
Paris : Baleine, janvier 2014
196 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-84219-526-7
Coll. "Le Poulpe"

L'eau de là

Karl Dazin offre un nouvel épisode du "Poulpe" tout en rythme où l'action et le politique prennent quelque peu le pas sur le style. Cela donne un roman qui revient à la source (ah ah ! Humour et jeu de mot !) du personnage et qui donne à réfléchir et à énervement. Tout se déroule en région parisienne aux alentours de cette bonne vieille ville de Montreuil. Là-bas, des politiques de tous bords sont mouillés jusqu'au cou avec la société Méolia (toute ressemblance avec une société quasiment homonymique serait purement, clairement, fortuite). Méolia, c'est la boîte qui alimente en eau la ville de banlieue à des prix défiant toute concurrence. Mais ça ne plait pas à tout le monde. Il se trouve un gusse pour voir à y redire. Un gusse qui alerte Gabriel Lecouvreur peu de temps avant de passer l'arme à gauche. Alors ça intrigue Le Poulpe. D'autant qu'il a laissé ses empreintes partout et qu'il est devenu le principal suspect du meurtre. Mais ce meurtre, l'avenir le dira, est une erreur, et d'imbroglio en imbroglio, Le Poulpe se ramène en eaux troubles. Pas seul, pas en ban mais avec Juliette, qui cumule beauté et militantisme. Gabriel enquête pendant que la police et des gens encore plus patibulaires se lancent à ses trousses. Comme à ses plus jeunes heures, il va aller de Charybde en Scylla, c'est presque du char à voile sauf que l'intrigue sent la mort. Pour ce premier roman, Karl Dazin n'y va pas avec le dos de la canne à pêche. L'intrigue est claire, linéaire et sans temps morts, les rebondissements nombreux jusqu'à un finale quelque peu décevant qui sort des égouts. Nous ne déflorerons pas, mais parfois il fait bon aller jusqu'au bout de sa logique. Et quand on a maltraité certains personnages, on ne doit pas hésiter à les noyer. Mais, et c'est bien là que ce roman est intéressant, il renoue avec une veine action politique. Et ça fait du bien. On se doute qu'il se sera mal vendu dans cette bonne vieille municipalité de Montreuil...

Récompenses :
Prix des marins-pêcheurs guadeloupéens 2015

Rédacteur: Julien Védrenne jeudi 18 juin 2015
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