Brouillards

Je hais les escrocs, et encore plus ceux qui prêtent serment et portent un insigne.
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dimanche 28 avril

Contenu

Roman - Espionnage

Brouillards

Huis-clos - Énigme - Artistique MAJ mardi 22 août 2023

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,95 €

Victor Guilbert
Paris : Hugo Roman, avril 2023
320 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-7556-6355-6
Coll. "Hugo thriller"

Au théâtre ce soir

Chassé par deux agents surnommés Galapagos et Merlin qui le traquent depuis le café où il a ses habitudes, l'agent de la DGSE à New York Marcel Marchand, dit Mama, finit sa cavale à l'Edmond Theater. C'est là qu'il trouvera la mort, assassiné par des mains inconnues, non sans avoir laissé à Félix, l'ouvreur trisomique, un mot avec un nom : Boloren. Soit Hugo Boloren, qui ne fait plus partie de la police, et a bien autre chose à penser qu'aux jeux d'espions : sa mère est atteinte d'Alzheimer, et Mathilde, sa fiancée, est enceinte. Ce qui n'empêche la DGSE de l'envoyer à New York pour récupérer l'objet que Mama a forcément laissé quelque part dans le théâtre. Hugo Boloren découvre donc le monde particulier de lieu, enclave française à Broadway baptisée du nom de son mystérieux créateur au début du XXe siècle. Un théâtre qui est le seul à brasser sa propre bière et qui est censé porter bonheur aux pièces qui y sont créés, au point d'organiser des "preudères", soit premières et dernières afin de bénéficier de son aura. Mais il y a aussi cette agente de la DGSE qui colle Boloren pour assurer sa sécurité. Et cette ombre qu'il a aperçu en plein théâtre... Une silhouette qui se promène dans le métro new-yorkais avec une bombe qu'elle fera détoner à un moment où à un autre...

À k-libre, on avait bien aimé le précédent roman de l'auteur, Terra Nullius, définitivement touché par l'ange du bizarre cher à Edgar Allan Poe. Tellement qu'on se demande comment l'auteur peut se faire publier, tant l'édition et les lecteurs sont frileux pour tout ce qui sort du tout-venant... Ici, on a à nouveau un lieu inhabituel, occasion d'une parade de personnages excentriques dignes d'un giallo. Qui dit théâtre dit microcosme, et le passé même de ce lieu chargé d'histoire est particulièrement détaillé de façon tout sauf gratuite, exploitant les nombreuses possibilités qu'il peut offrir. Car après avoir bien entretenu le mystère autour de son personnage d'enquêteur lunaire, l'auteur sort son arme secrète : un dénouement avec la classique confrontation des suspects, à la résolution remontant à un lointain passé, traitée avec un brio qui fait que les usineurs de romans à énigmes poussiéreux, qui suivent aujourd'hui la mode du cosy crime ou mystery, devraient s'en bouffer les phalanges. On dit bravo et on attend ce que ce diable d'auteur va encore nous réserver pour la suite. Avec quelque part l'impression qu'on ne sera pas déçus...

Citation

J'aurais aimé nier, et même dire au colonel de la DGSE d'aller au diable ou encore plus loin, mais je ne sais pas mentir. Le lobe de mon cerveau dédié au mensonge est défaillant. Quand on me demande, je réponds. J'esquive parfois, si je me suis solidement préparé, et le vieux m'a eu par surprise. Je n'aime pas parler de ma bille a des inconnus. Je n'aime pas parler de ma bille du tout.

Rédacteur: Thomas Bauduret mardi 22 août 2023
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