Un goût de brouillard et de cendres

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lundi 29 avril

Contenu

Roman - Policier

Un goût de brouillard et de cendres

Énigme MAJ vendredi 30 décembre 2011

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 6,95 €

Voir plus d'infos sur le site polarmag.fr (nouvelle fenêtre)

Peter Robinson
Innocent grave - 1996
Traduit de l'anglais par Jean Esch
Paris : LGF, mars 2004
544 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 2-253-09024-7
Coll. "Policier", 32767
Les Enquêtes de l'inspecteur Banks, 8

Actualités

  • 14/10 Nécrologie: Carré noir pour Peter Robinson
    C'est arrivé le 4 octobre. L'éditeur britannique Hodder & Stoughton l'a rendue publique le 7 mais la nouvelle n'est tombée ici qu'hier jeudi 13 : Peter Robinson, le romancier créateur de la série des "Enquêtes d'Alan Banks", est décédé brutalement à l'âge de 72 ans "des suites d'une brève maladie" selon les indications données par son éditeur.
    Pour moi qui ai lu dix-neuf des vingt romans de la série publiés en France et en ai chroniqué ici quatorze, qui en outre me demandais depuis quelques mois pourquoi il n'y avait plus de nouvelles traductions depuis Moissons sanglantes alors que six autres romans avaient suivi, un septième ayant été achevé juste avant son décès qui paraîtra en 2023 (Standing in the Shadows...) – sans compter Children of the Revolution paru entre Watching the Dark (Face aux ténèbres) et Abattoir's blues (Moissons sanglantes) qui a été laissé de côté par les éditeurs français – et qui me languissais de pouvoir enfin lire un nouvel opus c'est un étrange désemparement qui m'étreint. Bien autre chose qu'une simple tristesse qui se compenserait par d'intermittentes replongées dans les romans. Et qui ne tient pas seulement au fait que j'avais eu le plaisir de m'entretenir avec Peter Robinson à la faveur d'un de ses passages à Paris. C'est à la fois plus vague et plus oppressant, moins dicible – et ce ne sera, pour aujourd'hui, rien autre que cette petite dépêche à seule visée informative, histoire de "faire passer l'information".
    Plus tard sans doute je saurai en dire plus...

    Pour lire une annonce plus détaillée, et avoir par la même occasion un aperçu complet de la bibliographie de Peter Robinson, le mieux est encore d'aller visiter le site officiel de l'auteur (en anglais) qui d'ailleurs n'est pas à son nom mais à celui de son héros Alan Banks...
    Liens : Beau monstre |La Vallée des ténèbres |L'Été qui ne s'achève jamais |Le Voyeur du Yorkshire |Matricule 1139 |Noir comme neige |Le Coup au cœur |Tous comptes faits |Face à la nuit |Ne jouez pas avec le feu |Moissons sanglantes |L'Amie du diable |Toutes les couleurs des ténèbres |La Main du mort |Le Silence de Grace |Peter Robinson

Ce qu'il faut savoir sur la série

Las de la vie londonienne, l'inspecteur Alan Banks a demandé sa mutation à Eastvale, dans le Yorkshire. Marié à Sandra, il est père de deux adolescents, Brian et Tracy. Très intuitif, il n'hésite pas à braver la procédure pour mener ses enquêtes. Grand amateur de whisky de qualité, il aime aussi la bière "du cru". Mélomane, il goûte autant le classique que le pop-rock de sa jeunesse. Sa situation familiale évolue au fil de la série (il va divorcer, ses enfants vont quitter le bercail - Tracy ira à l'université, Brian intégrera un groupe de rock - et lui connaîtra diverses liaisons épisodiques...) D'un roman à l'autre, il incline de plus en plus à s'abandonner aux souvenirs et à la nostalgie...
Côté professionnel, il gagnera le galon d'inspecteur-chef; à ses côtés, on suit quelques-uns de ses collègues, personnages récurrents qui eux aussi évoluent - par exemple le superintendant Gristhorpe, avec qui il entretient une certaine amitié, partira à la retraite...

Richesse et inconvenances

Par une nuit de brouillard… et d'ivresse, Rebecca Charters, épouse du pasteur de l'église St Mary d'Eastvale, erre dans le cimetière et butte sur le cadavre d'une adolescente. La jeune fille porte encore l'uniforme de son collège ; une exploration rapide de son cartable révèle aux enquêteurs qu'elle se nomme Deborah Harrison et qu'elle appartient à l'une des familles les plus aisées de la ville. Bonne élève, membre du club d'Échecs de son école… Deborah est-elle vraiment une jeune fille si parfaite que cela ? 
Certes, le déroulement de l'enquête suit le cours un peu lent et si agréable auquel nous a habitués Peter Robinson. Mais cette affaire-ci a tout de même quelques relents convenus, tant en ce qui regarde le fond - les inévitables pressions hiérarchiques pour que soient épargnés de pénibles interrogatoires à Sir et Lady Harrison, l'adolescente-brillante-et-riche moins sage qu'il y paraît, etc. - que dans la construction, notamment avec un premier coupable arrêté qui n'est pas le bon (et que l'on mène jusqu'au procès, lequel occupe une très large part dans le roman) et une enquête qui "repart à zéro" exactement deux cents pages avant la fin…
Malgré tout la mécanique romanesque fonctionne à merveille et l'on suit jusqu'à son terme cette histoire plus tragique que sordide - nul doute que le charme puissant du Yorkshire, que Peter Robinson sait si bien transmettre à travers ses descriptions de paysages… et de pubs, y soit pour quelque chose...

Citation

Le brouillard a un goût de cendres, se dit l'inspecteur-chef Alan Banks en remontant le col de son imperméable...

Rédacteur: Isabelle Roche mardi 02 juillet 2013
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