CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 7.7
INFORMATIONS LIVRE
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Numéro collection : 18218
ISBN : 978-2-266-31604-0
Nombre de pages : 260
Format : 11x18cm
Année de parution : 2015
Titre original : La Giostra degli scambi
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6 / 10

Le Manège des erreurs

Série :

L'éternel retour du même

Le magasin de Marcello Di Carlo vient d'être incendié. Accident ? Incendie pour toucher l'assurance ? Avertissement de la mafia envers un commerçant qui ne paie pas l'impôt ? Toujours est-il que le commissaire Montalbano est inquiet surtout lorsqu'il essaiee de trouver le propriétaire et que celui-ci ne donne pas signe de vie. Il pourrait alors tenter d'en savoir plus, mais voici qu'une autre affaire surgit : un mystérieux individu a enlevé une jeune femme, l'a entrainée dans sa voiture, puis l'a laissée partir sans rien lui faire… Et à peine la victime a-t-elle déposé plainte qu'une deuxième arrive pour se plaindre de la même façon. Quand une troisième victime est retrouvée, mais blessée de nombreux petits coups de couteau, le policier aimerait débusquer le coupable avant que ce dernier ne passe au meurtre. Cependant, un lien entre les trois victimes ne tarde pas à apparaître : elles sont toutes trois des employées de banque…

Revoici le commissaire Montalbano dans toute sa splendeur. Désireux de ne pas compléter la paperasse qui s'entasse, essayant d'éviter un procureur particulièrement ennuyeux, devant faire avec un adjoint qui estropie tous les noms, le commissaire va bien sûr comprendre ce qui se cache derrière les deux affaires. Entre-temps, il se sentira coupable d'avoir tué une mouche, se sera bagarré avec des gens sur la plage, aura joué avec un plaignant qui vient au bureau mais qu'il ne reçoit jamais pour une raison ou une autre, et surtout dégustera quelques petits plats délicieux. Une enquête de routine, du classique à la Andrea Camilleri. On retrouve cet univers avec bonheur comme, en rentrant chez soi, on se glisse dans ses charentaises après une journée avec des chaussures un peu trop étroites. Rien de neuf sous le soleil sicilien sinon la comédie humaine d'un petit commissariat avec ses hauts et ses bas, avec la vie quotidienne et des moments plus désagréables (la découverte d'un cadavre dans une décharge par exemple), les coucheries des uns et des autres… En clair : tout ce qui fait le sel de l'humanité simple et souffrante. Et ce avec toujours le même travail de traduction de Serge Quadruppani pour essayer de rendre compte de la nuance du sicilien par rapport à l'italien classique et proposer une série de qualité, dont chaque épisode est subtilement à la fois identique et différent, comme une longue variation autour d'un même thème.

Article initialement paru le 27 mars 2023
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
À cinq heures et demie du matin, pas pile mais pas loin alentour, une mouche, qui semblait depuis longtemps canée, collée à la vitre de la fenêtre, ouvrit tout à coup les ailes, se les nettoya soigneusement en les frottant bien puis prit son envol et un peu après vira pour s'en aller se poser sur la table de nuit.
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