La famille Bennett c’est un couple avec deux enfants : une jeune fille, bientôt majeure, et son plus jeune frère. Ils rentrent tranquillement chez eux avec leur voiture quand ils sont doublés puis braqués par deux hommes. L’un d’eux tire sur la jeune fille et la tue. Il profite de l’occasion pour abattre son complice et s’enfuit. Le FBI vient voir les trois survivants, effondrés : si John Milo, le tueur en fuite, a agi ainsi c’est parce qu’il était le numéro trois d’un groupe de narcotrafiquants : il était avec le numéro deux dans une action de représailles contre un groupe concurrent. Surtout, Milo a tué son « supérieur » pour se rapprocher du sommet de l’organisation et il a sans doute déjà prévenu son chef, le numéro 1, que c’était le père Bennett qui avait tiré sur eux. Il faut qu’ils se cachent et le FBI va les aider. Mais quelques heures plus tard, la maison des Bennett est incendiée et les deux entreprises du couple sont aussi victimes d’attaques. Il faut encore plus les protéger. Quand Bennett comprend que le FBI est très embêté car Milo leur a échappé et surtout qu’il était peut-être un agent double travaillant aussi pour eux, il décide de faire justice lui-même afin de libérer sa famille de ce cauchemar. Mais le réseau mafieux est puissant, violent, a corrompu de nombreux policiers. Alors qui croire ?
Le récit de Lisa Scottoline est mené tambour battant et est extrêmement centré sur cette famille qui essaie de s’en sortir, entre le désespoir de la mort de leur fille, le désarroi du fils (qui a visiblement des tendances autistiques) et des révélations complexes : peut-être que le fils mafieux était une cible, mais si monsieur Bennett en était aussi une sans le savoir (il est détenteur d’un secret important mais n’en a même pas connaissance) ? Toujours est-il que cette histoire rebondit régulièrement dans différentes sous-intrigues, malmenant les personnages et les lecteurs pour construire une histoire qui se veut sans répit.