CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 19,90 €
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ISBN : 978-2-02-158113-3
Nombre de pages : 352
Format : 22 X 15 CM
Année de parution : 2025
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6 / 10

Omnivore

Un restaurant qui cuisine de la viande humaine : sur une idée qui a déjà fait ses preuves (voir le film Les Bouchers verts), Olivier Bocquet ajoute la téléréalité pour asseoir un côté voyeuriste paradoxal à ce qui nous horrifie. Son intrigue est classique et bien menée.

Une nouvelle émission culinaire fait fureur. À l’improviste, sans prévenir, une équipe réduite de « journalistes » entre dans un restaurant, fonce dans les cuisines et filme ce qui se passe dans les coulisses. L’émission fait un tabac jusqu’au jour où ils entrent à La surprise du chef, car Karl Angus, le chef étoilé qui œuvre seul en cuisine pour cacher ses secrets de fabrication, est filmé alors qu’il cuisine de la viande humaine.  Il est bien entendu arrêté et l’on découvre de nombreuses parties de corps humains dans ses réserves. D’où viennent-elles ? Depuis combien de temps cela dure-t-il ? La police locale commence son enquête et débarque rapidement une brigade parisienne, soit disant expérimentée, menée par les capitaines William Toulouze et Rachel Kuklinski. L’enquête avance mais le responsable se pose des questions : il voulait, pour en savoir plus, perquisitionner au domicile du cuisinier mais le procureur refuse. Et quelques heures plus tard, le dit domicile prend feu. Au vue de la pression, il semble bien qu’il y a une organisation importante derrière le cuisinier. Quand ce dernier parvient à s’échapper du tribunal au début de sa comparution, et qu’il enlève Rita Chandler, la présentatrice de l’émission, l’enquête prend une nouvelle tournure.

Omnivore est un récit policier classique, avec une enquête qui tente de démêler des fils complexes tandis que les autorités veulent limiter la psychose (ou leurs propres turpitudes), avec opposition entre des policiers de terrain et une équipe parisienne sure de son bon droit, avec en plus un coté sociétal (une France choquée par le cannibalisme, mais avec des plaisanteries et une dérive supplémentaire de la télévision spectacle). Tous ces éléments s’emboitent avec soin, la montée du suspense est présente et le texte reste honorable, sans trop de voyeurisme malsain, pour un roman classique d’Olivier Bocquet, sans grande surprise mais efficace.

Publié le 9 octobre 2025
Mis à jour le 9 octobre 2025
Une armoire où sont suspendus une bonne vingtaine de morceaux de cadavres humains. Des bras, des jambes, des cages thoraciques coupées en plusieurs parties. Pour ces dernières, on pourrait croire qu’elles proviennent d’animaux de boucherie, mais disons que le contexte fait penser que non.
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