Séverine est une jeune femme qui vit difficilement avec un petit métier de vendeuse dans un grand magasin. Elle avait pourtant une carrière toute tracée à la RATP. Mais durant son stage, elle a eu une liaison avec Baptiste, un contremaître. Or, ce contremaître l’a embarquée dans un plan foireux, sans trop la prévenir et elle a été arrêtée par la police alors qu’elle participait à un trafic d’armes. Tandis que d’autres cachaient des fusils dans les wagons destinés aux voyageurs pour les déplacer discrètement, elle faisait le guet, mais tout ce petit monde (sauf Baptiste qui s’était fait porter pâle ce jour-là) a été arrêté. Après son incarcération, elle a donc trouvé ce petit travail et vivote dans son petit appartement. Un jour, pourtant, les choses changent car elle apprend que le frère de Baptiste vient d’être découvert mort, abattu puis jeté d’une voiture. Elle comprend que tout ça est lié aux affaires douteuses de son ex-relation et elle décide de retrouver Baptiste. Mais à peine commence-t-elle à chercher des pistes qu’elle manque d’être coincée par des gros bras. Elle comprend alors que d’autres, plus méchants, sont aussi à la recherche de Baptiste. Comment le retrouver, le prévenir sans entraîner des ennemis sur sa piste ?
Nord-Sud est le nom d’une compagnie privée qui, entre 1902 et 1931, a exploité trois lignes du métro parisien. C’est ce domaine ferroviaire, les métiers liés, qui constituent l’arrière-plan d’une histoire familiale complexe (les deux frères, une sœur expatriée en Belgique, des parents et grands-parents qui ont exercé des petits métiers dans le Paris du début du XXe siècle). Dans cet environnement, Anne Secret nous décrit avec soin le quotidien d’une jeune femme, cabossée par la vie, qui essaie de donner un sens à ce qu’elle subit. Son caractère, sa volonté de s’en sortir et de trouver des solutions dans l’atmosphère poisseuse de la vie des « petites gens », sont rendus avec finesse, empathie, par petites touches, pour créer une histoire touchante et que l’on suit avec intérêt.
