CHRONIQUES

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Numéro collection : 0
Année de parution : 1950
Titre original : Wyoming Mail
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8 / 10

Mission dangereuse – 27 juillet

En 1869, les États-Unis entament un service de courrier postal ferroviaire vers la côte Ouest. Retraçant un pan de cette aventure de l'US Mail, la poste américaine, Dangereuse mission, après une introduction documentaire qui narre les grandes évolutions du Pony Express à la Wells Fargo, nous montre que le courrier suscite bien des convoitises. Un train postal ne tarde pas à être attaqué par une bande de hors-la-loi bien au fait des horaires et de ce transport bien particulier. Seulement, à force de multiplier les méfaits, une erreur a été commise : trois billets ont été identifiés au Rand's Music Hall donnant lieu à quatre possibilités, autant dire quatre suspects. Parmi eux, Sam Wallace, un télégraphiste qui maintenant purge une peine de prison. La Poste fait alors appel à un ancien espion du temps de la guerre de Sécession, Steve Davis (Stephen McNally), reconverti en boxeur professionnel. Après avoir débusqué quelques indices tangibles – comme une empreinte de fer à cheval sur laquelle il peut lire les initiales TP, Territorial Prison -, Steve Davis décide en accord avec les autorités de se faire passer pour un bandit de grand chemin dont la tête est mise à prix, détenteur d'un butin estimé à cinquante mille dollars, non retrouvé malgré son arrestation. L'idée est d'infiltrer la bande et de remonter la filière en débutant par une prison dont le directeur est suspect. Voilà un beau rôle pour Stephen McNally, bon acteur à défaut d'être génial, qui se démarque par la justesse de son jeu, dans un western policier ingénieux. Bien sûr, il va y avoir une femme dans la boucle assortie d'une histoire d'amour passionné et rédempteur, mais il y a surtout deux éléments marquants dans ce western : l'univers carcéral parfaitement dépeint, et la base troglodyte du gang qui aura une fin sur la résolution finale. Le film montre la corruption à tous les niveaux dans un marché propice à des convoitises, il s'attarde sur la violence persistante après une guerre ravageuse, et montre la seconde facette – quelle soit bonne ou mauvaise – de ces Américains.

Article initialement paru le 13 juillet 2013
Publié le 27 mai 2025
Mis à jour le 27 mai 2025