Contenu
Poche
Réédition
Tout public
382 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-290-02350-1
Coll. "Policier", 9392
Fred Vargas, c'est le pied...
Tout débute devant le cimetière de Highgate, celui-là même où Karl Marx est enterré. Dix-sept pieds coupés, encore dans leurs chaussures, semblent d'ailleurs vouloir retrouver le philosophe. Jean-Baptiste Adamsberg, commissaire de son état, était justement à Londres pour pour un colloque de police. Surprenante mise en scène scabreuse et gothique entre Dracula et Frankenstein. Juste le temps de s'en retourner chez lui que, dans la région parisienne, c'est un homme pulvérisé retrouvé à l'état de molécules qui se présente. À partir de là, c'est bien le mythe du vampire qui pointe le bout de ses chaussures, et qui va emmener Adamsberg jusqu'en Serbie, entre réalité, croyance et mystification. Bien entendu, les deux affaires sont liées. L'absence du dix-huitième pied, à l'origine de la plus grande interrogation d'Adamsberg est évidemment un point central d'une enquête qui vacille et oscille tel un pendule, et qui met à mal la relation entre Adamsberg et le commandant Danglard aux origines serbes : "Mots serbes, pieds serbes, c'est comme cela que vous raisonnez ?"
L'ajout singulier de Fred Vargas dans ce dixième roman est l'usage des langues et des lettres étrangères (les cursives allemandes et les cyrilliques plus rectilignes) qui rythment une intrigue où Fred Vargas perd son lecteur sans perdre son intrigue ni ses personnages. Du grand art.
Nominations :
Prix des lecteurs/lectrices de critiqueslibres.com - policier-thriller 2011
Citation
La guerre est cachée et les ennemis sont chimériques. Cependant la réalité entre un soir dans son théâtre, et on l'assassine.