Contenu
Poche
Réédition
Tout public
536 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-253-12881-6
Coll. "Thrillers", 31846
Les cadavres se ramassent à la pelle
Alexis Aubenque a cette indéniable faculté : il sait happer le lecteur. Une fois ouvert, on ne lâche plus Un automne à River Falls. S'il y a des prix qui sont contestables, ce n'est pas le cas pour celui du prix Polar décerné à ce roman lors du Festival de Cognac en 2009. Mike Logan, sheriff à River Falls, profite des derniers moments à partager pleinement avec Clarence Hurley, agent du FBI en fin d'une disponibilité de six mois. Alors qu'il appréhende la séparation qui approche, on fait appel à lui dans une villa des beaux quartiers où l'avocat Robert Gordon a été retrouvé immergé dans sa baignoire avec un sèche-cheveux branché. Les premières constatations révèlent une mise en scène maladroite pour faire croire à un suicide. Dans le même temps, le cadavre d'un SDF est découvert. Passé à tabac, il a été jeté d'un pont. A priori indépendantes l'une de l'autre, ces deux affaires s'avèrent étroitement liées. Logan, en raison du statut de la première victime, fait appel aux collègues d'Hurley pour l'aider à résoudre l'enquête.
Parallèlement à ces affaires criminelles, Alexis Aubenque narre la vie de deux nouveaux étudiants sur le campus de l'université, Kyle et Stuart, deux frères, faux-jumeaux, qui ne souhaitent pas dévoiler leurs liens familiaux. On se doute qu'ils jouent un rôle dans ces affaires, mais l'auteur mène si habilement son intrigue que les multiples dénouements prennent en permanence le lecteur par surprise.
Un automne à River Falls est un bon roman "à l'américaine", très fluide et auquel on prend un plaisir indéniable lors de sa lecture. Au-delà de l'intrigue, l'image de l'Amérique que nous décrit Alexis Aubenque, de la vie estudiantine et ses diverses confréries à la politisation du système judiciaire, donne au lecteur la perspective d'une approche visuelle du roman. Pour mieux nous prendre et nous envoûter.
Récompenses :
Prix Polar 2009
Citation
La nature est souvent capricieuse. Ce qu'elle enlève à une personne, elle le lui rend sous une autre forme.