Le Chanteur

Leo, je te jure, je sais pas ce qu'on va devenir sur cette putain de terre. On lui explique la situation, on est francs, honnêtes avec lui et ce connard n'est même pas foutu de nous croire.
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jeudi 21 novembre

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Roman - Noir

Le Chanteur

Musique MAJ vendredi 25 février 2011

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,5 €

Cathi Unsworth
The Singer - 2007
Traduit de l'anglais par Karine Lalechère
Paris : Rivages, février 2011
410 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-7436-2196-4
Coll. "Thriller"

Actualités

  • 06/04 Édition: Parutions de la semaine - 6 avril
    Une semaine placée sous le double signe de Cathi Unsworth. Ceux qui auraient raté son précédent Chanteur, pourront se réjouir de le lire au format poche avant d'embrayer sur Bad Penny Blues, nouveau venu en grand format. Beaucoup de parutions d'ailleurs en cette semaine ceinte. Une belle surprise avec Gérard Lecas, toujours chez Rivages. Du thriller en, veux-tu en voilà, en poche au Livre de poche. Du gros qui tâche surtout. Le Prix de Beaune et son serial killer au Masque (Olivier Gay). Pas inintéressant, mais pas transcendant non plus. Quelques écarts de conduite inhérents aux premiers romans sûrement. Peut-être plus que d'habitude, il y en a pour tous les goûts - et que dire des rééditions thématiques et dures de Simenon ?

    Grand format :
    Une cible parfaite, de Tchinguiz Abdoullaïev (L'Aube, "K'Aube noire")
    Sans visage, de Paul Ardenne (Grasset)
    À cœur perdu, de Siwar al-Assad (Encre d'Orient)
    Backschisch, d'Esmahan Aykol (Buchet Chastel, "Littérature étrangère")
    Mille petites falaises, de Shaugnessy Bishop-Stall (Actes sud, "Actes noirs")
    Des enfants silencieux, de Ramsey Campbell (Télémaque, "Entailles")
    Quatre, de Will Carver (City, "Thriller")
    La Canne à tête de chien, de Boris Clément (Kirographaires)
    Les Eaux noires, de Martine Delomme (Belfond)
    Faux profil, de Jérôme Dumoulin (Grasset)
    Gel nocturne, de Knut Faldbakken (Le Seuil, "Seuil policiers")
    Le Serpent, de M. A. Graff (Ramsès VI, "Ombres et mystères")
    Promenade du crime, de Peter Guttridge (Le Rouergue)
    Les Ombres dans la rue, de Susan Hill (Robert Laffont, "Best-sellers")
    Le Blues du braqueur de banque, de Flemming Jensen (Gaïa)
    Le Kidnapping d'Aaron Greene, de Terry Kay (Le Cherche midi, "Thriller")
    Mauvaises ondes, de David Lasalle (Brumerge)
    Fièvre, de Val McDermid (Flammarion, "Littérature étrangère")
    Le Diable chuchotait, de Miyuki Miyabe (Philippe Picquier, "L'Asie en noir")
    Piège numérique, de Christian Olivaux (Les Nouveaux auteurs, "Policier")
    Pour que demain vienne, de Corine Pourtau (D'un noir si bleu, "Les Noirs...")
    Le Quadrille des Maudits, de Guillaume Prévost (NIL)
    Les Romans durs. 4, 1938-1941, de Georges Simenon (Omnibus, "Simenon")
    Les Romans durs. 5, 1941-1944, de Georges Simenon (Omnibus, "Simenon")
    Les Romans durs. 6, 1945-1947, de Georges Simenon (Omnibus, "Simenon")
    Bad Penny Blues, de Cathi Unsworth (Rivages, "Thriller")
    The Michelangelo code : deuxième époque, de Daniel Veyblins & René-Mathias Le Gall (L'Onde)
    L'Alchimiste, de Rosemary Villani-Ameri (Édilivre, "Verbum dimissum")
    Le Bras du diable, de Julie Waeckerli (Les Nouveaux auteurs, "Thriller")
    Reste avec moi, de Jessica Warman (Fleuve noir, "Thriller")
    La Fausse celtique, de Gordon Zola (Le Léopard démasqué)

    Poche :
    Carnac, les menhirs disparus, de Simone Ansquer (Alain Bargain, "Enquêtes & suspense")
    La Double vie de Laura Swan, de Benjamin Black (10-18, "Domaine policier")
    Rémanence, de Jérôme Camut & Nathalie Hug (LGF, "Thriller")
    Les Héritiers de Stonehenge, de Sam Christie (Pocket)
    Le Tueur, de Martina Cole (LGF, "Thriller")
    Havre des morts, de Patricia Cornwell (LGF, "Thriller")
    À pas comptés, de Costantini (J'ai lu, "Thriller")
    Le Navigateur, de Clive Cussler & Paul Kemprecos (LGF, "Thriller")
    La Scène à paillettes, de Monika Fagerholm (LGF)
    Frontière mouvante, de Knut Faldbakken (Points, "Policiers")
    La Conspiration Hadrien, de Allan Folsom (Archipoche, "Archipoche")
    Les Talons hauts rapprochent les filles du ciel, d'Olivier Gay (Le Masque, "Masque jaune")
    Profession balance, de Christopher Goffard (Rivages, "Noir")
    Je ne porte pas mon nom, de Anna Grue (Points, "Policiers")
    Le Pacte boréal, de Anna Jansson (LGF, "Thriller")
    Saint-Quay s'inquiète, d'Anne-Solen Kerbrat-Personne (Alain Bargain, "Enquêtes & suspense")
    Le Corps de la ville endormie, de Gérard Lecas (Rivages, "Noir")
    Une conspiration de papier, de David Liss (Le Masque, "Labyrinthes")
    Sérum : saisin 1.1, de Henri Lœvenbruck & Fabrice Mazza (J'ai lu, "Policier")
    Haine 7, de Jeran-Luc Manet (Antidata)
    Le Cauchemar de d'Alembert, d'Hubert Prolongeau (Le Masque, "Labyrinthes")
    La Nuit de Geronimo, de Dominique Sylvain (Points, "Policiers")
    La Colombe de la mort, de Peter Tremayne (10-18, "Grands détectives")
    Le Chanteur, de Cathi Unsworth (Rivages, "Noir")
    À tous et à personne, de Grazia Verasani (Métailié, "Suites")
    Liens : Les Talons hauts rapprochent les filles du ciel |Le Corps de la ville endormie |Haine 7 |Sans laisser de traces |Mille petites falaises |À tous et à personne |La Nuit de Geronimo |Jérôme Camut |Clive Cussler |Knut Faldbakken |Olivier Gay |Anna Grue |Gérard Lecas |Henri Lœvenbruck |Jean-Luc Manet |Val McDermid |Miyuki Miyabe |Guillaume Prévost |Georges Simenon |Dominique Sylvain |Peter Tremayne |Cathi Unsworth |Grazia Verasani |Gordon Zola |Shaughnessy Bishop-Stall

  • 10/03 Site Internet: Entre Londres et Dordogne, avec Christophe Dupuis
  • 11/02 Librairie: Cathi Unsworth signe à Paris
  • 11/02 Édition: Parutions de la semaine - 11 février

Un joyau du plus beau noir...

The Singer, deuxième roman de Cathi Unsworth, révélée par Au risque de se perdre, est plutôt un livre sur le punk qu'un roman punk... Il serait d'ailleurs illusoire de s'en tenir à cette étiquette de "roman punk", qui évoque des expériences de collage et d'expérimentations eighties plus ou moins heureuses qui ont généralement mal vieilli. Mais c'est également un des meilleurs roman noir de ce début d'année, et probablement de l'année.
1979. Quatre jeunes gens se rencontrent à un concert des Sex Pistols et décident de fonder Blood Truth, qui très vite défraie la chronique par sa violence. Mais Vincent, le leader charismatique, tombe amoureux de Sylvana, chanteuse d'un autre groupe. Un amour qui vire au drame... De nos jours, le journaliste sur le retour Eddie Brackell décide de raconter l'histoire du groupe mythique. Mais Vincent a disparu un soir, à Paris, et la réalité se fait insaisissable. Et se pose une nouvelle question : Sylvana l'évanescente s'est-elle vraiment suicidée ?
Cathi Unsworth a les connaissances pour rendre crédible ses musiciens, thématique sur laquelle on a dit bien des âneries - quand avez-vous lu la description d'un groupe de rock insistant sur le travail, et pas des rock-stars pondant un tube comme ça, en deux secondes, sans se fatiguer ? Quiconque a connu les ambiances à la fois sordides et exaltantes des "salles de répète" s'y reconnaîtra. La traditionnelle construction en deux époques est ici parfaitement maîtrisée, entretenant le mystère tout en permettant de dire quelques petites choses très justes sur le vieillissement et le changement sans jamais tomber dans le "c'était mieux avant". Tous les personnages sont vivants avec ces ambiances typiquement british que Cathi Unsworth sait évoquer à la perfection, jusqu'à une conclusion à la fois inattendue et d'une logique glaçante, plus un ultime clin d'œil à l'ironie douce-amère. Le tout dans une langue magnifique, parfois carrément poétique (le court chapitre 34 touche au sublime), servie par une traduction méritant tout autant de superlatifs de Karine Lalechère. Bref, tout simplement un bijou d'intelligence, de sensibilité et d'atmosphère, de la chair à prix qui est LA lecture indispensable de ce début 2011.

Citation

J'avais toujours estimé que la Trellick Tower était une monstruosité, et je n'étais pas le seul, puisque Ian Fleming avait baptisé son criminel le plus célèbre du nom de l'architecte de cette horreur : Erno Goldfinger.

Rédacteur: Thomas Bauduret jeudi 20 décembre 2012
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