Sympathie pour le destin

Le silence cotonneux de la neige étouffait la douce activité des habitats du vallon. Le calme régnait sur les montagnes qui flanquaient le petit hameau de Vallorcine. Ce village insulaire, posé à près de 1200 mètres d'altitude au milieu des sommets, entretenait une connivence avec la nature, insondable et souveraine.
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Roman - Noir

Sympathie pour le destin

Social - Médical MAJ lundi 28 février 2011

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 7 €

Alain Ulysse Tremblay
Montréal : Coups de tête, janvier 2011
142 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-923603-14-8

Actualités

  • 09/05 Nécrologie: Décès du romancier Alain Ulysse Tremblay
    Romancier et professeur en écriture journalistique, le Canadien Alain Ulysse Tremblay est décédé des suites d'une longue maladie le 8 mai. Le site Ledevoir.com dresse un joli portrait de celui qui avait eu ces derniers mois comme ultime rempart contre la maladie sa vie de plume, ultime vie d'un homme qui a traversé les métiers avec passion et qui, ces dernières années, aura écrit une œuvre conséquente d'une trentaine de romans. Son dernier roman, La Vieille à Pitou, véritable tragédie grecque selon ses dires, devait paraitre à l'octobre chez l'éditeur de Montréal Tête première. Nous avions publié une chronique de l'étrange Sympathie pour le destin, dans lequel l'auteur convoquait des personnages de ses romans précédents dans un hôpital pour une comédie humaine qui excellait dans le détail. Roman qui était aux frontières des genres. Le destin quant à lui a été plutôt funeste. Toutes nos sympathies vont, elles, à sa famille.

    Article L'auteur Alain Ulysse Tremblay n'est plus sur Ledevoir.com.
    Liens : Alain Ulysse Tremblay

Un bon roman... de littérature générale !

Attention : ce roman n'est pas un polar. Vous n'y trouverez pas l'ombre d'un mystère, pas le fantôme d'un meurtre, pas la photocopie d'un crime. Le but du jeu était simple : à travers son narrateur, peintre souffrant d'un pied enflé, Alain Ulysse Tremblay s'est amusé à convoquer des personnages de ses deux romans précédents dans ce monde clos qu'est un hôpital. Et bien sûr, du coup, s'y est recréé un microcosme, une comédie humaine que l'auteur passe en revue au long de ce roman dont les cent quarante-deux courtes pages assurent que jamais l'ennui ne pointe le bout de son nez. Car l'auteur québécois excelle dans le détail qui sonne juste, la phrase bien sentie et de petits bonheurs d'écriture posés comme ça, en passant, au détour d'un passage. Quiconque a pris un roman dit de "blanche", censé coller la honte à tous ces besogneux des mauvais genres, pour tomber sur un texte moins bien écrit et moins bien troussé que le premier polar venu comprendra... Un petit roman par la taille - ce livre d'un "petit" éditeur a de plus une qualité de fabrication dont bien des "grands" pourraient s'inspirer. Ça mérite d'être souligné... -, donc mais qui a sa petite musique, lancinante et qui reste plus longtemps en mémoire que le sturm und drang du thriller fracassant. Pour changer un peu du noir, on peut trouver bien pire...

Citation

À ce que j'ai pu comprendre des conversations avec ses visiteurs, Elvis avait été l'homme des trente-six métiers. Par contre, jamais ses yeux ne se chargeaient de trente-six misères..

Rédacteur: Thomas Bauduret dimanche 27 février 2011
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