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Daniel Blanchard
Biographie Daniel Blanchard
Naissance le 01 février 1950.
Issu du baby boom, Daniel Blanchard voit le jour dans la banlieue de Paris, aux limites de "la ceinture verte", plus exactement des "fortifs", anciens nids de miséreux et "d'apaches". Un deux-pièces, grand comme une maison de poupée, est le berceau où il vit quinze années de bonheur, au pied du plateau des Malassis à Bagnolet. Des milliers de petites maisons de plâtres ou de bois sont alors entourées de jardinets jalousement protégés par des grillages étranglés de vigne vierge. Illusion, l'hiver, d'un vaste camp barbare qui élève la fumée de ses feux aux portes de la ville lumière. Il est le fruit d'un coquelicot du Berry et d'un Lys d'Italie, partageant sa jeunesse entre la communale et la paroisse. Judicieux compromis qui lui permet d'aimer ses professeurs et ses prêtres, les uns et les autres dévoués à l'humanitaire dans les quartiers défavorisés. Voilà comment Daniel Blanchard traverse sa jeunesse avec les Péponne et les Don Camillo, manches retroussées comprises, les Gabin et leur "Gas Oil" qui remontent sa rue, les Bérurier, les coiffeurs, à l'image d'Alfred, les Blier, les Francis Blanche, les André Pouce, Lefebvre, les Aldo Maccione, on en passe et bien des meilleurs, sur fond de Dard ou d'Audiard, de Trenet, Piaf ou Jean Sablon. Dire qu'il est marqué par cette France-là est un euphémisme. Il vit encore avec eux. Le scoutisme a changé sa vie. C'est l'éblouissement, les premiers écolos qui se font charrier par ceux-là même qui ramènent leur science aujourd'hui et qui en font bien moins... Sa troupe et, plus précisément, sa patrouille (Les Aigles), est une seconde famille, dans laquelle il s'épanouit pendant pas loin de dix-huit ans. En 1965, c'est la rupture totale. Daniel Blanchard perd sa maison. Le quartier est expulsé pour la construction de HLM aussi bétonnés qu'un bunker de Normandie, et son école, pour un luxueux clapier à lapins et un collège parisien. Il assiste, impuissant, à l'extermination de cette France qui ne sera plus jamais la même. Le reste est sans incidence, son cœur déjà envolé vers Dumas, Jules Verne, Saint Exupéry et Alain-Fournier. Il pleure sur Porthos, Nana et Le Grand Meaulnes, s'émerveille sur Terre des hommes ou Vol de nuit. Á dix-sept ans, il dévore tout Balzac, Zola et Hugo. Juste à temps pour son incorporation au 1er RCP à Pau pour lequel il s'est porté volontaire parachutiste, avec une candidature pour la dernière base française en Algérie, comme ça, pour le souvenir de ses héros... Après son militantisme et son modeste soutien au Sud-Vietnam, au Liban chrétien et aux Angolais face au débarquement cubain, il rencontre la femme avec laquelle il aura trois beaux enfants et avec qui il se dirige – si Dieu le veut – vers une retraite paisible. Il n'aime pas s'étendre sur ses activités, de peur de passer pour un faussement modeste ou un brillant prétentieux, mais il a connu différentes situations, l'armée, toujours (jusqu'en 1983), la sécurité, la protection des personnes, l'Amazonie, la recherche de spécialistes pour l'ONU, des missions dans les pays de l'Est pour des entreprises françaises... Bref, beaucoup de mouvements et de rencontres, durant lesquels il s'enrichit de témoignages extraordinaires et parfois dramatiques. Il y perd beaucoup d'amis, écrivains, journalistes, hommes politiques ou soldats, de mort naturelle ou non. Chaque vie a ses pages noires. Mais une vie, trop courte comme le dit si bien la chanson. De son passé il ne regrette rien, ni de ses choix, ni de ses actions. Daniel Blanchard a toujours agi en son âme et conscience et, au soir de sa vie, il a la satisfaction de se rendre compte qu'il ne s'est pas trompé. Il écrit donc. Il écrit depuis des décennies, jetant ses manuscrits quand ils encombrent trop son bureau, mais il n'écrit pas par souci d'occuper ses temps libres. Non, Daniel Blanchard écrit pour vivre car c'est son oxygène. Sa vie.
Présence à un festival :
2012 : Salon du roman policier de Penmarc'h