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Marcel Allain
Biographie Marcel Allain
Naissance à Paris le 15 septembre 1885.
Mort à Saint-Germain-en-Laye le 25 août 1969.
Pascal, Marie, Edmond, Marcel Allain vient au monde, 23, quai des Fleurs, à Paris. Il est le fils d'un avocat.
Les études secondaires qu'il suit au lycée Janson de Sailly sont sanctionnées par un Baccalauréat ès lettres en 1903. Il aurait fait des études de droit, plaidé, surtout en tant que clerc, en référé.
Attiré par le journalisme, il tente sa chance auprès du Petit Parisien, où un interlocuteur le met au défi d'obtenir une interview de Casque d'Or emprisonnée. Il revient avec un entretien, mais il n'est pas cru. C'est un supplément du Petit Parisien, le mensuel Nos Loisirs qui a l'honneur de publier La Vengeance du marin, le premier texte de Marcel, en juin 1906. Ses tentatives journalistiques manquées finissent par irriter son père qui le met à la porte. C'est une jeune femme, Mariette Lemoine, qu'il croise et salue quand il prend le chemin de fer de ceinture qui, devant son air abattu, lui vient en aide. Son mari est un ami de Pierre Souvestre, qui cherche un secrétaire pour une revue qu'il vient de créer. Ce dernier l'installe au cinquième étage du 1, rue Tardieu, le siège du mensuel et lieu d'habitation de Pierre. Après une mise à l'épreuve, il l'embauche à la fin juillet 1907. Outre son travail sur Le Poids lourd, Marcel devient le nègre de son directeur pour nombre de chroniques.
Ayant fait ses preuves, il co-signe, en 1909, Le Rour, un grand roman sportif et policier en feuilleton dans "L'Auto". Ce roman peut être assimilé à un prologue de Fantômas.
D'autres co-signatures suivent : Little Palace en 1909, L'Empreinte, La Royalda, une sorte de roman-photo où apparaissent les auteurs et leurs proches. C'est aussi les premières prestations de Juve et Fandor.
C'est Maurice Bunau-Varilla, le directeur du "Matin" qui, pour se faire pardonner son attitude, recommande à Arthème Fayard de publier L'Empreinte dans sa célèbre collection "Le Livre populaire". Fayard souhaite attirer de jeunes talents. Il propose à Pierre Souvestre, en avril 1910, un contrat pour vingt-quatre romans de quinze à dix-huit mille lignes, paraissant mensuellement, pour prolonger les aventures du mystérieux criminel de L'Empreinte. L'idée était aussi de rivaliser avec les romans de Gaston Leroux qui font un tabac. Un second contrat sera signé entre les co-auteurs pour la répartition des émoluments.
Le 10 février 1911 parait le premier volume avec pour titre : Fantômas. La série s'arrêtera le 20 septembre 1913, après trente-deux volumes. Les conditions de rédaction sont hallucinantes. Les auteurs utilisent les faits divers, les amis et connaissances servent de modèles aux personnages, ils dictent sur des rouleaux de cire, retranscrits immédiatement par des dactylos qui envoient les feuillets chez l'imprimeur, sans relecture...
Parallèlement, les deux auteurs lancent de nouvelles séries. En octobre 1912, Naz-en l'Air, une série de quinze romans patriotiques, en octobre 1913, débute Titi le Moblot, une histoire de cinq volumes historico-patriotique, Gigolo, un feuilleton de cent trente-sept épisodes...
Pendant la guerre, lui qui est exempté d'obligations militaires depuis 1907, est classé service auxiliaire, conducteur automobile. Il continue d'écrire. En 1915, il publie, chez Fayard, Zizi le tueur de boches, une série de fascicules. Dès 1917, il raconte, comme c'est la mode, des épisodes de films. Il devient secrétaire de rédaction au Petit Journal de 1919 à 1921.
Il poursuit son activité de romancier avec de nombreuses séries : Femmes de proie (1921- cinq volumes), Les Parias de l'amour (1923 - six volumes), Les Cris de la misère humaine (1924/1925 - douze volumes), Les Nouvelles aventures de Fantômas (1926 - cinq volumes), Tigris (1928/1930 - vingt-cinq volumes), Fatala (1930/1931 - vingt-deux volumes), Ferôcias (1933 - 20 fascicules), etc. et d'innombrables romans en un seul volume ou parus seulement dans des journaux. Marcel Allain fera éditer, ainsi, après la mort de Pierre Souvestre, plus de quatre cents titres (dont douze volumes de Fantômas entre 1926 et 1963).
En 1926, Marcel Allain épouse Henriette Kitsler, l'ancienne compagne de Pierre Souvestre, et se fixe à Saint-Germain-en-Laye. Avec sa tante, en association, il ouvre un garage automobile en 1927, qu'il exploitera jusqu'en 1938. Cette année-là, il est édité par les Publications Georges Ventillard. Parce qu'il se plaint, avec véhémence, de la mauvaise diffusion de ses romans, l'éditeur lui donne un poste d'inspecteur des ventes. Il assurera celui-ci de 1940 à 1942, se déplaçant en train ou en motocyclette.
Il restera, jusqu'à la fin de ses jours, sous l'emprise de Fantômas dont on lui demande sans cesse de nouvelles aventures et qu'il ne se décide pas à tuer.
Marcel Allain décède des suites d'une congestion cérébrale.
Auteurs liés : Pierre Souvestre
Bibliographie*
Scénario inspiré de son œuvre :
- 2013 - La Colère de Fantomas, 1. Les Bois de justice (Dargaud, janvier 2013)
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