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On achève bien les tonneaux
Grand format
Inédit
Tout public
220 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-213-66868-0
Coll. "Noir"
Actualités
- 16/03 Édition: Parutions de la semaine - 16 mars
Une semaine placée sous le signe de la seconde chance avec les publications au format poche des romans en "Folio policier" de D.O.A. (Le Serpent aux mille coupures et surtout du nouvellement regretté William Gay (La Mort au crépuscule). Toujours en poche, à signaler, le dernier roman de l'Argentin Ernesto Mallo, Voyou argentin, où le retour de Lascalo. Stéfan Máni revient avec Noir karma à la "Série noire" pour un roman que l'on espère plus abouti que le précédent (qui ressort en poche, et qui avait ouvert quelques voies sans prendre la peine de les refermer). Le livre de la semaine, à notre humble avis subjectif (vu que nous n'avons pas lu tous les ouvrages listés), est à piocher du côté de chez Viviane Hamy, avec Karim Miské, un nouveau venu, qui signe un prometteur Arab jazz. Aurélien Molas signe peut-être le roman de la confirmation, du moins celui que l'on attend au tournant. Marie Vindy débarque dans la collection "Fayard noir". Et les éditions de Minuit nous proposent une œuvre commise par... Alain Robbe-Grillet !
Pour le reste, faites votre choix :
Grand format :
Qui veut encore tuer le Christ ?, de Gilbert Abas (Tatamis)
Le Sang de la vigne. On achève bien les tonneaux, de Jean-Pierre Alaux & Noël Balen (Fayard)
Départ de feu, de Alex Berenson (Calmann-Lévy, "Robert Pépin présente")
Meurtre sur la côte ouest, de Sandy Cook (ESI)
Et pourtant j'étais mort, de Xavier Couture (Le Masque, "Grands formats")
Le Saboteur, de Clive Cussler & Justin Scott (Grasset)
Joyeux Noël Constantin !, de Gilles Del Pappas (Après la lune)
L'Enfer commence maintenant, de Karin Fossum (Le Seuil, "Policiers")
La Mort au crépuscule, de William Gay (Folio, "Policier")
Arab jazz, de Karim Miské (Viviane Hamy, "Chemins nocturnes")
Double meurtre à Borodi Lane, de Jonathan Kellerman (Le Seuil, "Policiers")
Un thé chez Confucius, de Frédéric Lenormand (Philippe Picquier)
L'Intrus, de David L. Lindsey (Gallimard, "Série noire")
Noir karma, de Stefan Mani (Gallimard, "Série noire")
Ordures connection, de P. J. Martin (L'Écailler, "Pulp")
Les Fantômes du delta, d'Aurélien Molas (Albin Michel, "Romans français")
Givre noir, de Pierre Pelot (La Branche, "Vendredi 13")
Movida kamikaze, d'Adrien Petrache (LC éditions du Nouveau livre, "Collection suspense noir")
Wonderland, de Gilda Piersanti (Le Passage, "Ligne noire")
Le Roi lézard, de Dominique Sylvain (Viviane Hamy, "Chemins nocturnes")
The Doors : 21 nouvelles aux portes du noir, sous la dir. de Jean-Noël Levavasseur (Buchet Chastel, "Littérature française")
Une femme seule, de Marie Vindy (Fayard, "Noir")
Poche :
Demasiado corazon, de Pino Cacucci (Bourgois)
Jeux de pouvoir, de John Connor (Le Masque, "Masque jaune")
Le Serpent aux mille coupures, de D.O.A. (Folio, "Policier")
Le Cercle Octobre, de Robert Littell (Pointdeux)
Voyou argentin, de Ernesto Mallo (Rivages, "Noir")
Noir océan, de Stefan Mani (Folio, "Policier")
Les Gommes, d'Alain Robbe-Grillet (Minuit, "Double")
Les Anges s'habillent en caillera, de Rachid Santaki (Points, "Roman noir")
Mesquite Road, de Gabriel Trujillo Muñoz (Folio, "Policier")
Le Huitième péché, de Philipp Vandenberg (City, "Poche thriller")
Grands caractères :
Les Neuf dragons. 1, de Michael Connelly (La Loupe)
Les Neuf dragons. 2, de Michael Connelly (La Loupe)
Un safari tout confort, d'Alexander McCall Smith (La Loupe, "Détective")
Samedi 14, de Jean-Bernard Pouy (La Loupe, "Roman")
Liens : Les Neuf dragons |Le Serpent aux mille coupures |La Mort au crépuscule |Noir Océan |Arab jazz |Double meurtre à Borodi Lane |Jeux de pouvoir |Jean-Pierre Alaux |Alex Berenson |Michael Connelly |John Connor |Clive Cussler |Gilles Del Pappas | D.O.A. |William Gay |Jonathan Kellerman |Frédéric Lenormand |Robert Littell |Ernesto Mallo |Stefán Máni |Alexander McCall Smith |Aurélien Molas |Pierre Pelot |Gilda Piersanti |Jean-Bernard Pouy |Dominique Sylvain |Jean-Noël Levavasseur |Gabriel Trujillo Muñoz |Marie Vindy |Karim Miské |Rachid Santaki
Arrière-goût peu appétissant
Avec On achève bien les tonneaux, les duettistes Jean-Pierre Alaux et Noël Balen en sont déjà au dix-neuvième volet d'une série qui met en scène Benjamin Cooker, œnologue réputé (et fine gueule), et son assistant Virgile aux prises avec les différents vignobles du monde. Dans cet opus, ils posent leurs valises à quelques kilomètres de leur port d'attache, en terre de Cahors. Là, deux industriels ont décidé de redonner des lettres de noblesse aux vins locaux pour les hisser à la hauteur des plus grands crus. Benjamin Cooker est chargé d'aider l'un des deux propriétaires, mais son vin a un goût étrange... Et c'est peut-être bien à cause du cadavre qui est en train de pourrir dans le fût...
Benjamin Cooker est un fin gourmet. Il devrait donc savoir que pour réussir un bon plat, il faut posséder les bons ingrédients dans des quantités suffisantes et nécessaires, et les mélanger avec soin. Les deux auteurs devraient savoir que pour réussir un roman policier, fut-il de facture classique, il convient d'agir de même. Il y a bien un cadavre, mais sa mort arrive aussi comme un cheveu sur la soupe. Il y a bien une enquête, mais elle est partagée entre un policier plus angoissé par les tromperies de sa femme que par la découverte de la vérité, et deux enquêteurs amateurs plus mous qu'une miss Marple atteinte d'Alzheimer - à son habitude Virgile est amoureux, et Benjamin Cooker ici cherche plus à s'acheter un château qu'à enquêter. Enfin, il y a bien des mobiles intéressants comme la lutte entre artisans et industriels pour développer un cru et le vendre, et la conquête de la présidence de l'association du syndicat des vignerons.
Tous les ingrédients sont là, donc, en ordre dispersé et dans des quantités inappropriées (trop de délayage délié à l'intrigue), comme si tous se moquaient de l'histoire, du pauvre cadavre, autistes de leurs propres envies, et sans aucun relief. Le titre, hommage à un roman tout en rythme et à l'intrigue serrée d'Horace McCoy, On achève bien les chevaux, tombe d'autant plus à plat. Il est bien évident que dans une série au rythme de parution aussi rapide tous les épisodes ne peuvent atteindre le sommet et, parfois, un volet est négligé, comme il peut arriver à un grand cuisinier de se reposer sur ses lauriers et de négliger quelques clients de passage, mais il reste à espérer que les fourneaux cuiront de meilleures denrées à l'automne dans le Médoc.
Citation
Si Pellegrin n'avait pas été ce riche capitaine d'industrie dont l'une des sociétés risquait de figurer prochainement au second marché, le policier toulousain se serait peut-être intéressé de plus près à sa vie privée.