Contenu
Poche
Réédition
À partir de 14 ans
Chandler, Hammett et Westlake réunis en mode junior
Alix Alix part, pour les beaux yeux de Bella Bonifaci avec des images de Cumparsita, à la recherche du nombril en diamants de Sainte-Radegonde qui serait cachée dans l'institution des 421. Cette dernière est à l'abri du besoin grâce au mystérieux François N'golo N'golo, le Premier ministre du Tounangaka, et dirigée par l'excentrique Sam Spade alias Goebbels. Les pensionnaires sont des enfants replacés sans aucun espoir. Des vieux murs doivent être démolis par un bulldozer. Des décombres s'échappent d'abord des cadavres de chats, de chiens et de lapins permettant de résoudre tout un tas de disparitions. Il faut se rendre à la raison, un serial animals killer hante l'institution. L'Homme Dynamite est aux aguets, d'autant que l'on découvre le corps d'une femme. Et que A. A., d'un coup de pied mal intentionné dans sa cheminée, en voit surgir un nouveau. Toujours de femme. Le Serial animals killer semble bien être un serial killer tout court ! Alix Alix est perdu dans ses pensés. Des relents de Cumparsita ébranlent les murs alors qu'un professeur éploré vient se jeter dans ses bras.
Avec Adieu mes jolies, Jean-Paul Nozière mélange les genres et les romans. De Raymond Chandler à qui il emprunte et déforme un titre (Adieu ma jolie) à Dashiell Hammett (avec son héros Sam Spade) en passant par Donald Westlake et son truculent Histoire d'os (une statuette qui rappelle beaucoup le fameux Faucon maltais mais aussi une certaine relique mise en avant par François N'golo N'golo et le Tounangaka), c'est tout le roman noir qui est passé au crible.
Humour et absurde se côtoient dans l'irréelle ville de Sponge, qui n'avait sûrement jamais connu un tel cataclysme. Quant à Bella Bonifaci, la femme fatale que l'on se doit de mettre dans tout bon roman policier, il reste à savoir si elle est issue de l'imagination très fertile de A. A. ou si elle existe en chair et en os. Et ça, même Jean-Paul Nozière ne le sait pas !