Les Mystères du Far West – 1 : Les Trois desperados

[...] leur corps est propulsé à l'avant, à l'avant de la corniche, à l'avant de la ville, à l'avant du bourbier qu'ils laissent dans leur dos, le bourbier de l'enfance et des secrets pourris, et dans la chute ils hurlent.
Maylis de Kerangal - Corniche Kennedy
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 21 novembre

Contenu

Roman - Western

Les Mystères du Far West – 1 : Les Trois desperados

Arnaque - Urbain MAJ mardi 12 mars 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

À partir de 10 ans

Prix: 14,5 €

Caroline Lawrence
The Case of the Deadly Desperados - 2011
Traduit de l'anglais par Christophe Rosson
Paris : Hachette, janvier 2013
302 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-01-202869-2
Coll. "Aventure"

Wanted & cie

Pinky a douze ans, est un petit garçon qui va à l'école, ce qui n'est pas rien dans le désert, et nous annonce d'emblée qu'il va mourir d'ici la fin de la journée. C'est ainsi que Caroline Lawrence nous présente son jeune héros. Dans ce premier opus des aventures de P.K. Pinkerton, jeune métis livré à lui-même après la mort de ses parents adoptifs, poursuivi par des vrais méchants – de véritables desperados - pour un héritage mystérieux. Le voilà donc propulsé dans Virginia City, la grande ville contre laquelle ses parents adoptifs l'avaient mis en garde. Et la suite des aventures de Pinky leur donnera incontestablement raison.
Lorsque le jour de son douzième anniversaire Pinky découvre ses parents adoptifs scalpés, il recueille les derniers mots de sa mère, qui lui remet un drôle d'héritage : une lettre lui permettant de revendiquer, au nom de son vrai père, la propriété d'un terrain qui lui assure la richesse. Mais plutôt que de lui faciliter la vie, il se rend compte que cet écrit est responsable de leurs assassinats, et le met lui-même en danger. Sautant dans – non, sur – une diligence, il part pour Virginia City pour y trouver des réponses. Et n'y trouve que des questions.
Fils d'une indienne et d'un Détective du Chemin de Fer, Pinky a été adopté lors de leur disparition par Ma Evangeline et Pa Emmet, pasteur. Mais malgré leur gentillesse, il a un très gros problème : c'est son Epine. En effet, Pinky, s'il sait lire et compter de fabuleuse façon ne sait pas déchiffrer les émotions des hommes. Et si dans la cour d'école il se fait un peu chahuter, à son arrivée à la ville, il frôle la mort, se fait dépouiller, fait confiance aux mauvaises personnes, et se retrouve dans d'étranges situations. Pa Emmet et Ma Evangeline lui avaient dit qu'à la ville vivaient des suppôts de Satan, des Colombes de suif, des Chinois, des bandits, mais c'est bien plus que le petit garçon découvre, souvent à ses dépens : voleurs, tricheurs, arnaqueurs, trafiquants... Cependant, ce qu'ils avaient oublié de lui dire, c'est que comme partout dans le monde, il y trouverait aussi des hommes et des femmes capables de lui tendre la main, de l'aider. Et qu'il y découvrirait le poker : son Epine devient alors un atout, une caractéristique rare qui le distingue des autres, une chance en somme. L'envers du décor donc, et une plongée ensablée et rugueuse dans l'univers des adultes.
Colts, danseuses, poker, saloons, desperados, diligences, désert, mines d'or... Aucun doute, c'est un très bon western pour le jeune public que nous offre Caroline Lawrence, qui insère également de très belles réflexions sur les apparences trompeuses – pour le meilleur et pour le pire. Pinky, naïf mais déterminé à faire ses preuves en tant que détective, va de rencontre en rencontre, d'aventures en aventures. Le roman est rythmé, dynamique, soutenu par des personnages attachants et typiques de l'univers du western. Caroline Lawrence lui donne pour cadre un environnement décrit avec précision et soin, très convaincant.
Ce premier tome des aventures de Pinky est donc une très belle découverte, et inaugure une série qui parait bien prometteuse.

Citation

Il fallait que je me rende chez le Notaire pour récupérer l'argent de ma lettre. Mais Jace m'offrait de m'apprendre à comprendre les gens. Je trouvais ça plus important.

Rédacteur: Catherine Thiéry samedi 09 mars 2013
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page