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Le Dernier des treize
Grand format
Inédit
Tout public
284 p. ; 20 x 14 cm
ISBN 978-2-35306-050-4
Coll. "Vendredi 13"
Actualités
- 14/06 Prix littéraire: Sélections 2013 des Grands Prix de la littérature policière
Mercredi 12 juin s'est tenue à la BiLiPo une rencontre des jurés du Grand Prix de la littérature policière afin de dévoiler les deux sélections finales ("Roman francophone" et "Roman étranger"). Au cours de cette réunion, un hommage particulier à été rendu à Jean-Jacques Schléret, récemment décédé, membre du jury. En attendant les noms des lauréats, qui seront connus des jurés après la délibération finale du mardi 17 septembre 2013, voici le détail des sélections. Il est à noter que chaque sélection propose son lot de surprises, mais qu'il y a de toute évidence une plus grande diversité éditoriale dans la sélection francophone. Ainsi, l'on dénombre des ouvrages de chez Serge Safran, de La Manufacture de livres ou des éditions La Branche dans les "Romans francophones", alors que les "Romans étrangers" s'octroient des ouvrages de chez Liana Levi ou Baker Street. Mais les éditeurs qui sont les grands gagnants sont Rivages, Gallimard et Gallmeister. Les grands perdants sont à coup sûr Calmann-Lévy, Le Seuil et Actes Sud (même si l'on dénote un roman paru aux éditions Jacqueline Chambon, qui entretiennent un lien privilégié avec la maison fondée par Hubert Nyssen). Mais foin de forfanteries, les sélections !
Romans français :
- Rainbow Warriors, de Yal Ayerdhal (Au Diable Vauvert) ;
- La Fille de Hahn Hoa, de Thomas Bronnec (Rivages, "Noir") ;
- Ne lâche pas ma main, de Michel Bussi (Presses de la Cité, "Domaine français") ;
- L'Assassin à la pomme verte, de Christophe Carlier (Serge Safran) ;
- Un long moment de silence, de Paul Colize (La Manufacture de livres) ;
- Des nœuds d'acier, de Sandrine Collette (Denoël, "Sueurs froides") ;
- Le Dernier des treize, de Mercedes Deambrosis (La Branche, "Vendredi 13") ;
- I Cursini, d'Alix Deniger (Gallimard, "Série noire") ;
- L'Expatriée, d'Elsa Marpeau (Gallimard, "Série noire") ;
- Les Nuits de Patience, de Tobie Nathan (Rivages, "Thriller") ;
- Un homme effacé, d'Alexandre Postel (Gallimard, "La Blanche") ;
- J'ai fait comme elle a dit, de Pascal Thiriet (Jigal, "Polar") ;
- Le Dernier Lapon, d'Olivier Truc (Métailié, "Noir") ;
Romans étrangers :
- Boulevard, de Bill Guttentag (Gallimard, "Série noire") ;
- Les Mères, de Samantha Hayes (Le Cherche midi, "Thriller") ;
- Lettres de Carthage, de Bill James (Rivages, "Thriller") ;
- Dark Horse, de Craig Johnson (Gallmeister, "Noire") ;
- 22/11/63, de Stephen King (Albin Michel, "Romans étrangers") ;
- Le Royaume des perches, de Martti Linna (Gaïa, "Polar") ;
- Une belle saloperie, de Robert Littell (Baker Street) ;
- Il faut tuer Lewis Winter, de Malcom Mackay (Liana Levi, "Policier") ;
- Traversée vent debout, de Jim Nisbet (Rivages, "Thriller") ;
- Le Tueur se meurt, de James Sallis (Rivages, "Thriller") ;
- Dernière nuit à Montréal, d'Emily St. John Mandell (Rivages, "Thriller") ;
- Cuba libre, de Nick Stone (Gallimard, "Série noire") ;
- Impurs, de David Vann (Gallmeisterr, "Nature writing") ;
- Lumière dans une maison obscure, de Jan Costin Wagner (Jacqueline Chambon, "Roman policier") ;
- Pike, de Benjamin Whitmer (Gallmeister, "Noire").
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Le treizième moi, le treizième luit
Treize jeunes gens rêvent d'une vie meilleure, d'une société plus juste, de bonheurs adultes sains... Effrayés par le monde, ils cotisent et s'engagent à prendre un tueur à gage qui les liquidera si les idéaux venus de la jeunesse sont trahis. Bien des années plus tard, un vendredi 13, le premier mort du groupe survient. C'est, bien entendu, le début d'une longue série. Quelqu'un se serait-il permis de mener à bien cette vieille promesse ? Étrangement les treize font partie de la même société, qui ne semble pas très inquiète de la disparition de ces collaborateurs...
Voici un roman très étrange proposé par Mercedes Deambrosis car la promesse d'une enquête et de la découverte des motivations du tueur sont lointaines et resteront dans la brume. Nous allons plutôt suivre quelques éléments intéressants comme la société qui finalement se satisfait de ces morts, qui, avançant en âge, commencent à lui coûter cher à cause (le travers de l'ancienneté. Ajoutons-y un policier incompétent, fin de race sublime et lamentable, et quelques détails sur la fin des rêves, la disparition des promesses, bref tout ce qui s'apparente à l'entrée dans le monde adulte.
Très littéraire, Le Dernier des treize joue sur différents registres de langue, trompe le lecteur par le choix de plusieurs narrations, dont un "je" sur lequel le lecteur se posera des questions. Le roman lance des pistes, mais les laisse ouvertes toujours pour le lecteur. Il suit un tueur en série mais ne l'évoque que rarement. Il laisse plein d'éléments - le passé, la promesse, l'angoisse des futures victimes - de côté comme si l'ensemble était trop logique pour un amateur de romans policiers et allait de soi. En ce sens, il s'agit plutôt là plus d'une expérience littéraire que d'un roman classique.
Citation
Dans la cour du château de Versailles, rigolards, avec des cheveux qui nous léchaient les vestes trappeur, les moumoutes, les cabans. De vraies gueules de cons, sur deux rangs, comme une équipe de foot de quatrième division. On était là, tous, vivants.