Il marchait la nuit

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DVD - Policier

Il marchait la nuit

Braquage/Cambriolage - Urbain - Procédure MAJ mardi 25 juin 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 20,99 €

Anthony Mann & Alfred L. Werker
He Walked By Night - 1948
Pamiers : Wild Side, avril 2011
1 DVD VOST Zone 2 ; noir & blanc ; 19 x 14 cm
Coll. "Vintage Classics", 37

Actualités

  • 18/06 Cinéma: Série B et La Dernière rafale - acte II
    Quelle semaine de films noirs à L'Action Christine ! Oui, bon, on se répète... Mais d'un autre côté, le programme, sur le fond, est inchangé. Alors quitte à y aller de notre redite tout en zappant le cycle "Justice, vérité et mémoire", qui s'est donc clôturé, voici notre avis sur cette programmation : si Les Incorruptibles, de Brian de Palma, après quinze jours de projection intensive, semble connaitre son dernier soubresaut, La Dernière rafale prend honorablement le relais. Le film de William Keighley bénéficie des sept jours pour vous convaincre avec un thème qui fera débat, celui de l'homosexualité (cachée entre des gangsters et de la violence). Fidèle à sa réputation, le cinéma offre également nombre de films de série B défendus avec talent et maitrise. Certains, qui sont accessibles en DVD chez Bach Films et Wilde Side, sont de petits bijoux à découvrir (Voyage de la peur, seul film noir de l'actrice Ida Lupino pour l'occasion réalisatrice, Je dois tuer, de Lewis Allen, La Tigresse, de Byron Askins...).

    Exclusivité 1 : La Dernière rafale, de William Keighley
    "Le sujet lui-même - un policier s'infiltre dans un gang pour en démasquer les chefs - n'est pas spécialement original mais William Keighley a tenu à utiliser la technique réaliste propre aux films policiers produits pour la 20th Century-Fox par Louis de Rochemont. La bénédiction accordée au film par le FBI - l'avertissement signé J. Edgar Hoover en témoigne - n'empêche pourtant pas l'œuvre de Keighley d'être très surprenante. Parallèlement à l'intrigue policière classique, le cinéaste s'attache beaucoup plus au personnage de Stiles (Richard Widmark) qu'à celui de Gene Cordell (Mark Stevens). Samuel Fuller, sept ans plus tard, accordera de même plus d'attention à Robert Ryan qu'à Robert Stack dans La Maison de bambou. Repoussant Barbara Lawrence qui tente de lui mettre les bras autour du cou alors qu'il joue du piano, giflant avec un évident plaisir sa jeune compagne, la frappant sadiquement et la soupçonnant de trahison, Widmark compose une très étonnante figure de gangster homosexuel. Stiles est visiblement troublé - et attiré - par ce jeune amateur de boxe à la recherche d'un job, et la manière dont il lui parle, allongé sur le lit, est parfaitement révélatrice de la situation. Croquant une pomme ou respirant à un inhalateur de poche, Stiles est un personnage inquiétant, moins psychopathe mais tout aussi dangereux que Tommy Udo composé par Widmark dans Kiss of Death. La 20th Century-Fox a d'ailleurs dû élaguer la scène au cours de laquelle Stiles gifle à toute volée la blonde Judy, la séquence ayant été jugée trop violente... "

    Mercredi 19 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 20 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures & 18 heures).
    Vendredi 21 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Samedi 22 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 23 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 24 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 25 juin :
    La Dernière rafale (The Street With No Name), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).

    Exclusivité 2 : Les Incorruptibles, de Brian De Palma
    "Les Incorruptibles n'a pas pris la moindre ride et aurait même plutôt tendance à faire partie de ces films dits intemporels, qui ne vieillissent pas mais au contraire, se bonifient encore et encore à mesure que le temps passe. Comme un bon vin, en somme (seule différence, c'est que ce vin-là peut se consommer sans modération !). Si le scénario est bien sûr toujours identique à celui de la série, Brian De Palma s'en éloigne toutefois nettement, conférant à ses Incorruptibles un ton très personnel, très enlevé, très rétro. Un ton qui se rapproche finalement beaucoup de celui d'un bon vieux film noir des années 1930."

    Samedi 22 juin :
    Les Incorruptibles (The Untouchables), de Brian De Palma (21 h 30).
    Lundi 24 juin :
    Les Incorruptibles (The Untouchables), de Brian De Palma (21 h 30).


    Festival : 6 films noirs trésors de la Série B
    "Pépinière de nouveaux auteurs, terrain d'élection de cinéastes chevronnés, la Série B est indissociable de l'ère des grands studios et d'une forme de cinéma hollywoodien tristement disparu depuis une vingtaine d'années... Méprisée par les incompétents paresseux qui ne voyaient en elle que le refuge d'une bande de cinéastes sans talent, confrontés tout à la fois à des sujets sans intérêt et à des budgets de misère, la Série B était au contraire, pour ceux qui voulaient bien la fréquenter, une succession de surprises... C'est dire que, contrairement à une idée souvent répandue, un film de Série B peut être une véritable œuvre d'auteur, produite avec un soin exceptionnel, le même que celui qui présidait à la fabrication de films plus onéreux. La présence des mêmes techniciens, le fait que les scénaristes travaillaient indifféremment pour des films de Série B ou de Série A et surtout la grande modestie des cinéastes hollywoodiens - y compris les plus célèbres - créaient une perpétuelle osmose au sein du studio, entre ces deux types de films... "

    Mercredi 19 juin :
    Le Balafré (Hollow Triumph), de Steve Sekely (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 20 juin :
    La Tigresse (Too Late For Tears), de Byron Askins (14 heures, 16nbsp;heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Vendredi 21 juin :
    L'Emprise du crime (The Strange Love of Martha Ivers), de Lewis Milestone (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
    Samedi 22 juin :
    Voyage de la peur (The Hitch-Hicker), de Ida Lupino (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
    Dimanche 23 juin :
    Le Balafré (Hollow Triumph), de Steve Sekely (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 24 juin :
    Il marchait la nuit (He Walked by Night), de Alfred L. Werken & Anthony Mann (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30 & 20 heures).
    Mardi 25 juinl :
    Voyage de la peur (The Hitch-Hicker), de Ida Lupino (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).

    * L'Action Christine
    4, rue Christine
    75006 Paris
    Tél; : 01.43.25.85.78
    contact@actioncinemas.com
    Liens : La Tigresse |Voyage au pays de la peur |Je dois tuer |Ida Lupino |Anthony Mann |Lewis Allen

  • 11/06 Cinéma: Série B et La Dernière rafale
  • 21/08 Cinéma: Le Mystérieux docteur Korvo
  • 06/08 Cinéma: Égéries et série B - acte II
  • 01/08 Cinéma: Égéries et série B

Tueur au visage d'ange

Lorsqu'il abat un policier qui rentrait chez lui intrigué par ses faits et gestes au 5057 State Street, Roy Morgan - l'impénétrable Richard Braveheart au regard de tueur névrosé -, un cambrioleur mythomane et psychopathe, ne se doute pas encore de la traque impitoyable et novatrice dont il va faire l'objet par la police de Los Angeles. Le code 3 est déclenché car on ne tire pas impunément sur un représentant de la loi. Ce film de procédure, tourné en 1948 à quatre mains, use d'entrée d'une voix off qui lui donne une tonalité documentaire. Normal, pour une histoire basée sur un véritable fait divers. D'une forme éminemment classique avec une maîtrise excellente du noir et blanc avec l'éternel conflit entre la lumière et les ombres, Il marchait la nuit est novateur à plus d'un titre. D'une part parce qu'il propose une séance d'identification du tueur originale. Lorsque le tueur aux abois aura changé de mode opératoire sentant l'étau se resserrer autour de lui, et aura délaissé ses petites magouilles électroniques pour multiplier les braquages de commerces de spiritueux, il laissera derrière lui des victimes qui sont autant de témoins. Et, réunies dans une même pièce, elles aideront à réaliser un portrait-robot idéal à l'aide d'éléments du visage dessinés puis projetés sur un mur blanc. La scène est répétitive et chacun y va d'une partie du visage, mais l'effet est saisissant. D'autre part, parce que le tueur s'échappe et s'oriente en utilisant les égouts de Los Angeles cinquante ans avant Terminator II. Une première dans l'histoire du cinéma dans la ville de Los Angeles. L'enquête linéaire occulte les motivations du tueur dont on saura qu'il a fait la guerre - un traumatisme caché ? Nous n'en saurons rien. Cependant, la réalisation parfaite de deux réalisateurs de talent propose des passages impressionnants de réalisme où l'adrénaline monte en même temps que le suspense. Et même si le finale (qui propose des scènes hallucinantes dans les égoûts) se conclut abruptement et sans réponses quant aux motivations de Roy Morgan, Il marchait la nuit est l'un des meilleurs films noirs américains des années 1940 proposé ici dans un excellent master mais sans bonus (comme le veut la collection).

Il marchait la nuit (79 min.) : réalisé par Alfred L. Werker et Anthony Mann sur un scénario de John C. Higgins et Harry Essex d'après une histoire de Crane Wilbur. Avec Richard Baseheart, Scott Brady, Roy Roberts, Whit Bissell, Kenneth Tobey, James Cardwell, Jack Webb...

Citation

- Mettez-moi avec Chuck sur l'affaire.
- D'accord, mais je ne veux pas enterrer de héros. Juste coffrer l'homme qui a tiré sur Rowlins.

Rédacteur: Julien Védrenne dimanche 07 juillet 2013
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