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Grand format
Inédit
Tout public
348 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-8246-1368-0
Chronique de la haine ordinaire
Le policier Marc Kasowski souffre d'un passé troublé : son monstre de père qui le brutalisait a tué sa mère et sa sœur Dorothée, laissant à Marc un terrible sentiment de culpabilité. Mais pour Marc, il y a eu ensuite l'orphelinat, les brutes de cours de récré et son seul rayon de soleil : la belle Joëlle, qu'il avait juré ne jamais abandonner et qu'il avait fini par épouser. Or son monstre de père ne va pas tarder à sortir de prison... Lorsqu'un ravisseur enlève des enfants en plein jour et envoie des lettres immondes qui, découvre le commissaire Le Tellier chargé de l'enquête, sont inspirées du tueur en série pédophile et cannibale Albert Fisk. Prévoyant de quitter la police, Marc découvre que ses parents adoptifs sont décédés depuis des années et que son père n'est pas détenu là où il croyait... Il y a aussi ces messages que lui envoie Joëlle, rappelant une autre affaire sordide de vidéos pédophiles. Joëlle qui est curieusement absente... La clé du ravisseur est-elle à découvrir dans leur passé ?
Je ne sais si roman est un page-turner, aphorisme branchouille (qui, comme disait Robert Bloch, évoque plutôt les pratiques amoureuses d'Henri IV), mais il commence plutôt fort. Il semblerait que les pédophiles soient toujours le thème préféré des auteurs de polar, adjoints désormais aux violences contre enfants mais, au moins, le sujet est traité avec moins de complaisance que certains. Pas de doutes, l'intrigue complexe de Gilles Caillot mêlant troisième et première personne, de nombreux personnages et des retours vers le passé, finit par devenir un peu confuse à force d'être embrouillée : il faut être attentif pour bien suivre qui est qui dans les méandres tortueux de cette histoire où les rebondissements s'accumulent. Que du bon donc, mais il y a la fin... sans trop déflorer, elle utilise un des artifices désormais parmi les plus éculés du Dictionnaire des Fins de romans policiers, et étire quand même sacrément la crédibilité jusqu'à une pirouette finale assez cruelle. Dommage...
Citation
Les scellés génétiques, pour l'heure, n'étaient pas exploités, faute de technologies suffisamment avancées. Il y avait bien eu quelques tentatives judiciaires, ces derniers mois, mais elles restaient encore exceptionnelles.