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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'espagnol par Caroline Lepage
Paris : Quai Voltaire, octobre 2009
364 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-7103-3149-0
Actualités
- 03/09 Édition: Parutions de la semaine - 3 septembre
Les amateurs de thrillers et autres suspenses trouveront chez Albin Michel de quoi assouvir leurs pulsions avec des romans de Lisa Gardner et Patrick Bauwen. Au rayon des romans très noirs, Colin Harrison aux Presses de la Cité et surtout David Peace chez Rivages avec la suite de sa trilogie dans Tokyo sont des éléments de choix. Alors que l'on peut également se replonger dans André Héléna chez Plon. Les parutions de cette semaine sont plutôt nombreuses. D'ailleurs, rentrée oblige, nombre d'auteurs ont un roman en poche qui sort conjointement avec un roman en grand format (Bauwen, Peace, Patterson, Kellerman). L'on pourra s'interroger sur cette mauvaise manie qu'a Points de renommer certains romans - Les Amis du crime parfait rebaptisé en Le Club du crime parfait alors même que le titre espagnol du roman d'Andrès Trapiello est Los amigos del crimen perfecto... Quant à Actionnaire principal, de Pétros Márkaris, difficile de le reconnaître sous son nouveau titre Publicité meurtrière... Quel en est l'intérêt ? Sinon, comme d'habitude, faites votre choix !
Grand format
Seul à savoir, de Patrick Bauwen (Albin Michel, "Thrillers")
Le Cri de l'engoulevent, de Kjell Eriksson (Gaïa)
Ces demoiselles des Ursules, de Philippe Forissier (Actes graphiques, "Le Polar stéphanois")
La maison d'à côté, de Lisa Gardner (Albin Michel, "Spécial suspense")
Meurtres pour rédemption, de Karine Giébel (Fleuve noir, "Noirs")
L'Étouffoir, de Phillip Gwynne (Payot, "Suspense")
L'Heure d'avant, de Colin Harrison (Belfond, "Noir")
Le Demi-sel, d'André Héléna (Plon, "Noir rétro)
Pour la place du mort, de Charlie Huston (Le Seuil, "Thrillers")
Habillé pour tuer, de Jonathan Kellerman (Le Seuil, "Thrillers")
Permettez-moi de ne pas signer, de Djuro Luy (Biro, "Art noir")
Les Fantômes du passé, de Roger Martin (Le Cherche Midi)
Du plomb dans les spaghettis, de Pierre Mazet (Elytis)
Une ombre sur la ville, de James Patterson (L'Archipel, "Les Maîtres du suspense")
Tokyo, ville occupée, de David Peace (Rivages, "Thriller")
Vice caché, de Thomas Pynchon (Le Seuil, "Fiction & Cie")
Box 21, d'Anders Roslund & Börge Hellström (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
Shanghai Moon, de S. J. Rozan (Le Cherche Midi)
De sinistre mémoire, de Jacques Saussey (Nouveaux auteurs)
Bunker, d'Andrea Maria Schenkel (Actes sud, "Noir")
Église électrique, de Jeff Sommers (Bragelonne, "Avery Cates")
Ceux qui se cachent, de Carlene Thompson (Succès du livre)
L'Hiver des lions,de Jan Costin Wagner (Jacqueline Chambon)
Le Jugement de Salomon, de Patrick Weiler (Biro, "Art noir")
Mortelles matrices, de Jean Winther (Les Éditions du bord du Lot)
Poche
Double jeu, de Jeff Abbot (LGF)
Monster, de Patrick Bauwen (LGF)
L'Odyssée de la poisse, d'Antoine Chainas (Baleine, "Le Poulpe")
Crimes d'amour et de haine, de Jonathan & Faye Kellerman (Points, "Policiers")
Un pays à l'aube, de Dennis Lehane (Rivages, "Noir")
Mort d'un maître de go, de Frédéric Lenormand (Points, "Policiers")
Année zéro, de Jeff Long (City, "Poche")
Publicité meurtrière, de Pétros Márkaris (Points, "Policiers")
Les Veilleurs, de Vincent Message (Points, "Policiers")
Le Noyé du Grand Canal, de Jean-François Parot (10-18, "Grands détectives")
La 6e cible, de James Patterson (LGF, "Thrillers)
Tokyo, année zéro, de David Peace (Rivages, "Noir")
Ouragan sur l'Adriatique, de Don Pendleton (Vauvenargues, "L'Exécuteur")
Le Masque de San Marco, de Nicolas Remin (10-18, "Grands détectives")
Allez donc faire ça plus loin, de San-Antonio (Fleuve noir, "San-Antonio")
Certaines l'aiment chauve, de San-Antonio (Fleuve noir, "San-Antonio")
Trahison à froid, de Charles Todd (Archipoche, "Archipoche")
Le Club du crime parfait, d'Andrés Trapiello (Points, "Policiers")
Liens : Un pays à l'aube |Actionnaire Principal |Shanghai Moon |Ceux qui se cachent |Patrick Bauwen |Antoine Chainas |Lisa Gardner |Karine Giébel |Colin Harrison |Jonathan Kellerman |Dennis Lehane |Frédéric Lenormand |Pétros Márkaris |Roger Martin |Pierre Mazet |Jean-François Parot |James Patterson |David Peace |S. J. Rozan | San-Antonio |Andrés Trapiello |Jan Costin Wagner |Carlene Thompson |Andrea Maria Schenkel
Madrid, un 23 février 1981
Les Amis du crime parfait est le nom d'une curieuse association. À Madrid, dans un café, se réunissent en effet des hommes, des femmes, qui se sont appropriés l'identité d'un détective privé de fiction pour discuter et surtout s'évader d'un monde bancal. Nous sommes le 23 février 1981. L'Espagne est en ébullition. Le jeune Juan Carlos, voit son trône menacé. L'ombre de Franco, six ans après sa mort, continue de planer. Et elle va faire une victime de taille : les Amis du crime parfait ou ACP. Car chacun va alors suivre des voies différentes.
Paco Cortes, l'âme des ACP, a pour "nom de code" Sam Spade. À l'origine, c'est un écrivain de romans policiers populaires. De ceux qu'on paie à la ligne. Mais, dès le début de cette histoire, il se fâche avec son coquin d'éditeur et décide de ne plus écrire. Paco Cortes aimerait vivre à nouveau avec sa femme et son enfant, mais Paco Cortes, coureur de jupon, est du genre franc du collier et l'a mortellement blessée et plus encore mortellement trahie. Il va se retrouver mêlé au meurtre de son beau-père, un flic, un vrai de vrai au passé trouble autant que zélé à l'époque du franquisme, et au sang chaud. Ainsi, le beau-père avait juré sur la place publique qu'il ferait la peau à son infidèle de gendre.
Si Paco Cortes veut s'en sortir, alors Sam Spade doit enquêter. Se posent alors les éternelles questions du pourquoi et du comment. Et la source du mal se trouve bien normalement dans les blessures du passé.
Andrès Trapiello n'est pas un auteur de romans policiers. Avec Les Amis du crime parfait, il réalise un pastiche à l'écriture stylée, brillant hommage à ses lectures. On y retrouve non seulement des détectives, mais aussi des écrivains. D'ailleurs, un des ACP se surnomme Poe. Et que dire de De Quincey cité malheureusement à l'occasion de la crémation d'une association "qui avait essayé d'établir en Espagne les premiers principes scientifiques du crime parfait, c'est à dire la prolongation d'une branche des beaux-arts, pour nommer la chose avec l'ironie de De Quincey".
Une écriture fluide, possédée par le passé proche de l'Espagne, empreinte de la culpabilité d'une scission de plusieurs décennies entre Franquistes et Républicains, et ce besoin irrépressible de faire le deuil, de sentir l'imploration du pardon dans le regard des bourreaux d'hier que l'on se retrouve à côtoyer au quotidien. Et, au milieu, des pans de vie des fois beaux souvent moches. Un livre complexe et simple à la fois. Comme la vie.
Nominations :
Prix Arsène Lupin 2010
Citation
Un crime était plus naturel que la manière qu'on avait d'enterrer les morts, il était bien plus inhumain de faire disparaitre un cadavre que de mettre fin à une vie.