Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
212 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-8159-3861-7
Coll. "Noire"
L'argent est le nerf de la guerre
Thomas est un jeune journaliste parisien qui aimerait percer. Il reçoit un message d'un membre de Daech qui devrait lui permettre de remonter à la source d'un grand scandale et d'un financement des réseaux terroristes. Est-ce une vraie information ? Après avoir pris conseil auprès de son rédacteur en chef et de collègues blanchis sous le harnais, il décide de commencer son enquête en rencontrant un trader londonien, ancien ami de celui qui maintenant s'occupe des finances du groupe. Depuis Londres, il va aussi rencontrer une jeune femme, exilée mais soumise au chantage et qui sert de courroie de transmission entre les deux hommes. Autant il découvre les arcanes du financement, autant il a du mal à avoir des preuves tangibles pour son journal. Mais derrière cette information qui semble très véridique, n'y aurait-il pas un piège complexe ?
La trame du roman est courte, à l'image du livre. L'auteur primoromancier Pascal Canfin, qui a côtoyé les milieux politiques et financiers, est sans doute au fait des activités licites et illégales, ce qui lui permet à la fois de donner des informations précises sur le financement mais aussi de détailler des aspects cyniques de la vie politique des États ou des services secrets, le tout culminant à un final qui doit beaucoup au Guépard : tout changer pour que rien ne change. Pour le reste, le récit centré sur la personnalité du journaliste qui découvre le monde impitoyable de la finance, le luxe du train de vie des traders et les péripéties légères (mis à part quelques moments plus forts notamment sur le chantage exercé à l'encontre d'unz jeune femme) servent d'écrin pour présenter des informations géopolitiques et économiques intéressantes, mais qui n'apprendront pas grand-chose à ceux qui ont déjà essayé un thriller sur les mêmes thématiques, voire des thématiques avoisinantes, lu des articles dans de grands journaux ou visionné quelques documentaires sur la haute finance. Sans être inintéressant, se lisant même avec plaisir, Le Banquier de Daech manque de singularité pour se démarquer. On mettra ça sur le compte du premier roman.
Citation
Je ne l'aurais pas formulé en ces termes, mais je partageais son analyse. Un frisson inamical me parcourut la colonne vertébrale. Je serai à Beyrouth dans deux jours. Plus proche que jamais de l'œil du cyclone.