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La Pâqueline ou Les Mémoires d'une mère monstrueuse
Grand format
Inédit
Tout public
460 p. ; 21 x 13 cm
ISBN 978-2-7324-9261-2
Coll. "Fiction"
Dans les remugles du XVIIIe siècle
Nous sommes en 1798. Victor est un embaumeur qui a fait fortune malgré sa taille disgracieuse et avec l'aide de son bras droit. Mais, il vient d'être inculpé et mis en prison. Alors qu'il s'y trouve, il doit côtoyer un avocat qui possède peut-être des secrets capables de l'enrichir. Aussi, il appelle à l'aide sa mère, La Pâqueline, afin de payer son séjour en prison et de l'aider à faire pression sur l'épouse de l'avocat. Mais cette mère le déteste et décide plusieurs choses : tout d'abord de s'enrichir en volant dans la carrière de son fils (notamment elle dérobe les cadavres, leur arrache la peau pour la revendre à des libraires qui en font de superbes couvertures, au grand détriment du bras droit qui aimait ce métier). Ensuite, elle vend et disperse ses collections. Une fois qu'une pièce est vide, elle écrit sur les murs ses propres mémoires : sa mère travestie et sans doute mère maquerelle, sa vie dans une ferme de Normandie, ses relations tumultueuses. Le roman d'Isabelle Duquesnoy oscille donc sur le XVIIIe siècle entre perversions sexuelles diverses et variées, vie urbaine versus vie campagnarde, autour de trois générations de personnages (la grand-mère, la mère et le fils). Chacun essaie de se construire un univers un peu stable où il sera possible de prospérer, la Pâqueline se révélant sans doute être la plus cynique des trois. Le roman vise des lecteurs érudits, amateurs du Parfum de Patrick Suskind, des œuvres du marquis de Sade (sans trop de scènes érotiques), de la littérature libertine du XVIIIe et des aventures racontées par Crébillon ou par Diderot. Servi par une langue goûteuse, par l'ajout de patois normands, par une description vive et rythmée, La Pâqueline est plus un conte historique qu'un roman policier (même s'il y a prison, secrets de famille, viols, détournements de cadavres). Le tout s'inscrit plus dans l'écriture ciselée du grand siècle (ce qui peut avoir ses charmes et ses amateurs) que dans un récit policier historique.
Citation
Et, comme si elle n'avait pas assez souffert de l'infamie qui avait frappé sa réputation de mère, l'année finissait sur l'incendie de sa maison. La voilà donc, suffoquant de chagrin et de peur, adossée au soubassement d'un calvaire, réduite à contempler les ruines de sa demeure et de sa vie.