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Parker: The Hunter - 2009
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Tonino Benacquista
Paris : Dargaud, mars 2010
144 p. ; illustrations en couleur ; 26 x 18 cm
ISBN 978-2-205-06472-8
Actualités
- 04/05 Site Internet: Petit florilège de web-chroniques noires
La plupart des journaux et magazines papier ont leur vitrine Toilée et, parmi eux, presque tous ont leurs pages culturelles où, au gré des chroniques littéraires, on trouve quelques polars - quand le média n'a pas sa rubrique noire.
Ainsi peut-on lire quelques lignes rapides de Sophie Conrad à propos de Coco givrée (Belfond) de Nadine Monfils sur le site du Monde (rubrique "Livres"), et un article succinct mais enthousiaste de Delphine Peras sur l'adaptation en BD par Darwyn Cooke d'un des romans de Richard Stark, Parker : Le Chasseur (Dargaud), dans les pages "Culture - Livres" du site de L'Express.
Michel Abescat quant à lui s'intéresse, en compagnie de Christine Ferniot, à deux romans liés au thème des origines dans son émission "Le Cercle polar" - à écouter en baladodiffusion* sur le site de Télérama. Deux "thrillers" passionnants paraît-il, volumineux (cinq cents pages chacun à peu près) mais qu'on a du mal à lâcher sans qu'il s'agisse pour autant de tourner les pages à la hâte :
- Origine, de Diana Abu-Jaber (paru aux éditions Sonatine, traduit de l'anglais américain par Édith Ochs)
- Les Enfants de la nuit, de l'Irlandais Franck Delaney (pau au Cherche-Midi, traduit de l'anglais par Hubert Tezenas).
* Baladodiffusion - Ce terme m'a été soufflé par un site québécois en remplacement de "podcast". Aimant sa musique, et ayant appris qu'il figurait depuis 2008 dans le Petit Larousse, je l'adopte avec enthousiasme !
Liens : Coco givrée |Les Enfants de la nuit |Nadine Monfils |Darwyn Cooke |Richard Stark |Frank Delaney
Darwyn Cooke au service de Richard Stark
Il y a Richard Stark et Donald E. Westlake. Parker et Dortmunder. Un même écrivain. Deux héros différents. Dortmunder, désabusé et désopilant. Parker, cynique et violent. Darwyn Cooke est une des stars actuelles du Comic. Canadien d'origine, il a réussi à convaincre Donald E. Westlake (on lui a dit qu'il connaissait Richard Stark assez bien) avant sa mort de mettre en case son héros froid et méthodique. Dans une bande dessinée graphique, en bichromie noir et vert, Cooke alterne présent et passé à mesure que Parker sème la mort. À l'origine, un coup fumant dans une base de rebelles sud-américains. 90000 dollars à la clé. Un coup à quatre. La copine de Parker, deux associés et Parker. Seulement voilà, si le plan se déroule sans accroc, le premier à trahir n'est pas le bon. Et Parker est flingué dans une maison à laquelle le feu est mis. Les héros ne meurent jamais. Parker s'en remet et remonte à New York. La trahison, il s'en fout. Il veut sa part de la galette. Il remonte la piste qui doit le mener à Mal. Les coups pleuvent. Les morts s'étalent. Mal y passe, mais sans avoir pu rembourser sa dette. Parker s'attaque donc à l'Organisation. Sans fioriture et sans crainte. Il sait ce qu'il veut : 45000 dollars.
Virulence du trait, anarchie des cases et des textes (au passage traduits par Tonino Benacquista), unité de couleur, une bichromie noir-vert juste modifiée tendance Roy Lichtenstein quand Cooke revient dans le passé de cette histoire qui va trop vite pour tout le monde sauf pour Parker. Visage anguleux. Brut. Esquissé bestialement à certains moments tant Parker est animé par une rage trop longtemps intériorisée. Et effrayant quand à la fin, Darwyn Cooke nous annonce que Parker revient prochainement. Just Wanted...
On en parle : La Vache qui lit n°121
Citation
Dans tout le pays, vous ne disposez même pas de trois hommes assez malins pour m'avoir. Tant que vous m'enverrez des Resnick et des Carter vous n'avez pas fini d'embaucher.