CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 13
INFORMATIONS LIVRE
Édité chez
Collection :
ISBN : 978-2-8126-0581-9
Nombre de pages : 218
Format : 14x21cm
Année de parution : 2008
Titre original : Englefjes
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Contexte
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6 / 10

Aile d’ange

Série :

Poil à gratter

Engel Winge a trouvé un poste de stagiaire dans la rédaction du petit journal local d'une très jolie île norvégienne. De quoi se réjouir puisqu'elle va pouvoir officiellement faire de sa curiosité débordante un atout et de sa langue bien pendue une qualité. Elle a des rêves plein la tête : dénoncer tout le mal qu'elle côtoiera, défendre tous ceux que la justice aura oublié, ouvrir les yeux des braves citoyens sur les injustices dont certains d'entre eux sont victimes. Bref, elle veut changer le monde et être une grande journaliste. Mais son ambition et ses aspirations sont vite stoppées : la population locale et ses autorités n'ont pas l'intention de remettre leur confortable quotidien en cause pour ses beaux yeux. Engel va-t-elle parvenir tout de même, une fois le scoop ultime trouvé, à faire éclater la terrible vérité au grand jour ? Le commun des mortels acceptera-t-il de prendre conscience que le pire est à leur porte ? Le danger qu'Engel encoure est-il justifié ?
Engel est avant tout l'archétype de la figure du journaliste sans peur et sans reproche en croisade contre tous les méchants. Bien que sympathique, on sait dès les premières lignes qu'elle va se heurter aux gros propriétaires résolus à faire du profit aux dépends des habitants de l'île et de la nature. Si Ingelin Rossland trouve suffisamment d'inspiration pour donner un minimum d'originalité à l'intrigue, le lecteur sait très vite quelle direction est adoptée par l'auteure, quels seront les écueils rencontrés par son personnage principal. Derrière son appareil photo, sur le terrain, avec ses amis, sa famille et sa meilleure amie, Engel ne parvient pas à surprendre – on en viendrait presque à regretter que sa grand-mère, fumeuse de cannabis et originale, ne soit pas le personnage principal. Quand enfin apparait le jeune flic séduisant, on pense à la caricature.
Il n'est aucunement question de remettre en question la qualité de ce texte, bien écrit, servi par des personnages plutôt sympathiques et ancré dans un décor superbe et, lui, original. Il est seulement regrettable que les motifs, les actions, les personnages – dans leur majorité – soient si prévisibles. Le lecteur referme ce livre avec un goût de « encore » en bouche, sans pour autant avoir passé un mauvais moment. Souhaitons seulement que pour son prochain ouvrage, Ingelin Rossland aura un peu plus d'imagination pour irriguer sa plume.

Article initialement paru le 27 mars 2014
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Je ne suis qu'une pauvre conne, une idiote de base qui n'a rien trouver de mieux que de se faire une flopée d'ennemis en l'espace de quelques semaines.
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