CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 18
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Édité chez
Collection :
ISBN : 978-2-918647-49-2
Nombre de pages : 246
Format : 15x20cm
Année de parution : 2015
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6 / 10

Autopsie d’un hexagone

Série :

Quelques jours en France

Un tueur en série frappe sur les bords de la Vilaine, semant des corps d'enfants mutilés abandonnés sur des barques, cadavres assortis d'un drapeau noir frappé d'une croix celtique. Des enfants, tous maghrébins… L'ultimatum du tueur est clair et net : tous les arabes doivent quitter la France sous peine de voir massacrer leurs enfants. Sonia Ruellan, la journaliste d'Ouest-France à qui l'affaire a donné une éphémère minute de gloire, et le capitaine Luciano, dépêché d'urgence pour résoudre cette même affaire, sont sur les dents. Car si la bête immonde relève la tête, elle n'est que le symptôme d'une société malade. Et ce n'est que le début…
Il est toujours agréable de voir un petit éditeur commencer à se faire un nom. Après l'excellent 600 coups par minute, de Frédéric Paulin, ce deuxième roman de Léonard Taokao est une réussite de plus. S'il faut passer sur ce titre zemmourien, le tout prend un postulat de thriller industriel pour faire s'agiter toute une comédie humaine autour de ce drame : journaliste, flics, peste brune, SDF, victimes directes ou indirectes, et dommages collatéraux se succèdent à un rythme effréné. Si certaines pages sont tellement réalistes qu'on les croirait sorties de la presse et non d'un roman, c'est que le postulat de base est respecté. Et à travers tout ça pointe ce qui manque à bien des auteurs : une vision du monde assez cynique, à l'image de cette conclusion glaçante et lucide à la fois, qui pourrait faire de l'auteur le digne successeur de Pierre Siniac. Bien sûr, c'est à trouver dans la petite pile au fond à droite, bien planquée derrière les têtes de gondole. Mais cela vaut la peine d'aller y fouiller…

Article initialement paru le 17 novembre 2015
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Luciano détestait les curés de ce genre. Ceux qui se cachaient derrière la parole d'un barbu aux cheveux longs pour dégueuler des paroles qui étaient tout le contraire du message initial.
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