Lana Blum est une jeune fille en perte de repère après la séparation de ses parents. Elle vit chez sa mère, hôtesse de l'air, rarement à la maison. Livrée à elle-même, Lana lui en veut et en veut au monde entier : chaque jour se ressemble, et chaque jour la confronte à son entourage (mère, proviseur, professeur…). Mais ce soir-là, en rentrant chez elle, si elle trouve comme d'habitude un petit mot de sa mère qui l'informe qu'elle est en Allemagne, elle prend un appel de celle-ci dans lequel elle lui demande de quitter en urgence l'appartement où elle serait en danger. Dans le même temps, un individu se glisse chez elle. La voilà donc qui fuit, sans trop savoir quoi ni pourquoi. C'est le début d'un périple à travers le monde dans des conditions abracadabrantes, peu crédibles, mais mené tambour battant.
S'il faut attendre le dernier tiers de l'ouvrage pour comprendre quel est réellement l'enjeu de cette course-poursuite, Lana va dès les premières pages s'engager dans un jeu de cache-cache avec un homme patibulaire qui la poursuit ; partie à Roissy, aéroport qu'elle connait bien puisque sa mère y travaille, elle se lance à la recherche des indices que sa mère, disparue, lui a laissés. Ceux-ci la conduisent à la rencontre de Creep, un jeune hacker résolu à l'aider, sans vraiment de raison – mis à part les beaux yeux de Lana. Petit à petit, les deux adolescents comprennent que lors de ses vols, la mère de la jeune fille a mis à jour un trafic international de plantes génétiquement modifiées et que cette découverte la met en danger. Lana est bien décidée à sauver sa mère même si celle-ci lui mène une drôle de vie… Ouf !
Si Fabien Clavel offre à ses lecteurs un thriller mené à grande vitesse, avec rebondissements, histoire d'amour et explosions, il n'en reste pas moins que cette intrigue est très peu crédible. La lecture n'en est pas moins passionnante, certes, mais peut-être est-ce un peu dommage. De plus, il faut attendre très tard dans l'intrigue pour comprendre un peu mieux où Lana met les pieds, ce qui là encore est un peu dommage. Décollage immédiat porte donc bien mal son nom, et on attend résolument de relire Fabien Clavel dans un thriller plus convaincant.
