CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 20,90 €
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ISBN : 978-2-8159-6514-9
Nombre de pages : 424
Format : 22 X 14 CM
Année de parution : 2017
Titre original : El Final del hombre
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5 / 10

La Fin de l’homme

Pour rendre originale une intrigue policière banale, le romancier Antonio Mercero peint le portrait d'un policier en pleine transition de genre embourbé dans une enquête au sein d'une famille où les mystères fusent. Tous les éléments sont cependant réunis pour une adaptation télévisuelle prévisible.

Julio Senovilla est un ancien universitaire, reconverti comme vendeur de best-sellers historiques. Alors qu’il se trouve chez un noble pour parler d’héraldique (dans une relation assez trouble car le fils de Senovilla a provoqué un accident où sont morts les deux fils héritiers du titre du dit noble), son fils justement, est retrouvé mort sur une balançoire dans le jardin familial. Qui a bien pu le poignarder ? Dans la maison en face de celle du crime vit la fiancée du mort qui semble se consoler bien vite avec d’autres jeunes gens (et aussi avec un universitaire plus âgé, qui a remplacé Julio Senovilla à la faculté). Tout se complique quand la petite sœur de treize ans de la fiancée dit que c’est elle que le mort courtisait plutôt que sa sœur ! Dans cet atmosphère complexe, où l’arme du crime est un poignard recourbé médiéval et musulman qui se trouvait peu avant le crime dans une vitrine du château du noble (ce qui ne simplifie pas les choses), où Julio Senovilla semble être atteint d’Alzheimer et ne peut pas justifier d’un alibi pour les heures du crime, l’enquête est confiée à Carlos Luna, policier qui doit s’entendre avec son ex-femme divorcée et leur fils devenu majeur au cours de l’histoire. Autre problème, Carlos Luna est en train d’achever sa conversion de genre. Il faut l’appeler Sofía. Il porte une perruque et des habits de femme, ce qui gène aux entournures ses adjoints et son chef. Pourtant, Sofía va essayer de mener de front une enquête difficile et la marche avec des talons aiguille.

Une partie de l’intrigue d’Antonio Mercero tourne autour des difficultés du policier (ou de la policière) qui doit jongler entre ses envies, ses désirs et les rebuffades de son entourage. Têtue, sure de son bon droit, elle mène son enquête de manière classique, distribuant les tâches à ses adjoints, essayant de faire coller les indices et les preuves avec les alibis ou leurs absences. La tension naissant entre les deux aspects est construite avec soin et efficacité, dans la bonne moyenne du genre, entre récit classique et adaptation télévisuelle prévisible.

Publié le 7 octobre 2025
Mis à jour le 7 octobre 2025
Elle affirmait que ce n’était pas le cas, qu’elle était rentrée chez elle. Macarena, sa colocataire, confirmait sa version des faits. Estevez continuait à interroger Berta, mais Laura était démoralisée par ce qu’elle avait espéré être un dénouement rapide.
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