CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 22,90 €
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ISBN : 978-2-01-730749-5
Nombre de pages : 444
Format : 22 X 15 CM
Année de parution : 2025
Titre original : The Queen of Fives
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6 / 10

La Reine de l’arnaque

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Avec La Reine de l'arnaque, Alex Hay nous propose un roman se passant à l'époque victorienne et en ayant conservé tous les codes, pour raconter l'histoire d'une arnaqueuse de haute volée essayant d'épouser un riche héritier. Avec beaucoup de faux semblants, l'ouvrage s'inscrit dans une pure lignée classique anglaise à la teinte surannée.

À la fin du XIXe siècle, en Angleterre, les différences de fortune et de classes sociales étaient parmi les plus aiguisées du monde. Au milieu des gens de noble extraction, certains ne se mélangent même pas avec leurs pairs. C’est le cas de la famille Kendal où tout le monde observe la belle-mère et les deux enfants (déjà grands) de son défunt mari, qui mènent une vie retirée en plein cœur de Londres. Tout le monde surveille d’ailleurs avec attention les moindres faits et gestes du fils, dernier rejeton de la famille, héritier de toute la richesse de la famille et donc convoité par toutes les autres familles. Il doit justement assister à un bal, événement rarissime et chacune des familles entend glisser dans ses bras sa propre fille. De son côté, Quinn Le Blanc, et son éminence grise, Silk, habitent une vieille maison de la ville. Quinn est la dernière des descendantes d’une lignée non héréditaire mais choisie d’arnaqueuses de haute volée. Son pouvoir est un peu remis en cause et les risques de tout perdre, par suite de mauvais choix et d’affaires intéressantes mais peu rentables, pourraient entrainer la chute de la maison. Le Blanc va donc utiliser ses dernières ressources afin de monter une superbe arnaque qui devrait lui permettre d’épouser le fils Kendal. Mais, entre une bande de nouveaux gangsters qui entendent mettre à l’amende la maisonnée, les Kendal eux-mêmes qui cachent peut-être de nombreux secrets, et surtout une personne mystérieuse qui surveille Le Blanc et Silk, avec l’impression de leur vouloir beaucoup de mal, rien n’est gagné d’avance.

L’atmosphère est rendu avec soin, entre coups tordus manigancés en secret, filouteries en tout genre, piège caché dans le piège, bref tous les ressorts de l’arnaque, ici accentuée par le fait que la situation doit se résoudre en quelque jours. Pour parfaire le décor, le côté victorien est omniprésent, bien décrit et les rebondissements s’inscrivent dans la tradition pure du roman anglais de l’époque. Ce qui pourrait faire le charme suranné de l’intrigue est aussi ce qui pourrait déplaire à des lecteurs qui étoufferaient vite dans les poussières déposées par des siècles de conservatisme et de vieux manoirs. Si l’on est sensible à ce charme-là, la magie prendra. Si l’on commence à éternuer, le roman devient vite moins palpitant.

Publié le 25 septembre 2025
Mis à jour le 25 septembre 2025
Ces imbéciles ne veulent pas d’une fille qui ait l’air riche. Ils veulent d’une fille qui soit riche, mais se comporte avec pudeur et décorum, et qui ne ferait pas de mal à une mouche. Quelqu’un de pâle et intéressant. Jane Seymour en mousseline blanche. Vous voyez le genre.
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