CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 11.5
INFORMATIONS LIVRE
Édité chez
Collection :
Numéro collection : 22
ISBN : 978-2-84810-405-8
Nombre de pages : 48
Format : 23x30cm
Année de parution : 2012
Titre original : Lord Edgware Died
Crédits
Dessinateur(s) :
Scénariste(s) :

Scénario inspiré de son œuvre: Agatha Christie, coloriste: Christophe Bouchard

Contexte
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8 / 10

Le Couteau sur la nuque

Dessinateur :
Scénariste :

Puzzle en quatre pièces

Même quand il se rend au théâtre pour se prélasser, Hercule Poirot attire le crime. Non pas que dans cette adaptation en bande dessinée, vingt-deuxième de la série chez Emmanuel Proust, du Couteau sur la nuque écrit en 1933, il y ait un assassinat, non mais parmi le public hilare, il y en a pour l'avoir mauvaise. Et le drame s'annonce dès la réception qui s'ensuit. Comme elle en a pris l'habitude, Agatha Christie propose une intrigue où de nombreux personnages gravitent autour d'un seul qui va devenir la victime. Il s'agit dans le cas présent d'un lord que tout le monde déteste à commencer par sa femme, partie vivre sous un autre toit et qui aimerait bien divorcer pour se remarier. La haine, donc, est sous-jacente avec des héritiers en puissance et une jalousie omniprésente. Et puis, Lord Edgware est retrouvé mort d'un coup de poignard. Sa femme est la dernière à l'avoir vue. Tout l'accuse donc sauf qu'au même moment elle dinait en compagnie de quinze personnes dignes de foi. Il y a de quoi intriguer un Hercule Poirot alerté par l'inspecteur Japp. Avec son plus fidèle compagnon d'armes Hastings, il enquête, usant de ses petites cellules grises.

C'est donc Marek qui se colle à cette adaptation tant sur le scénario que sur le dessin. Une ligne claire qui s'appuie sur des couleurs mates, figeant ses personnages, leur faisant baisser la tête, insistant sur les regards et multipliant les détails. Il alterne les planches claires et sombres. S'appesantit sur les intérieurs bourgeois de l'époque. Les murs sont parsemés de tableaux. Japp est un bouledogue, Poirot une fidèle adaptation, très propre sur lui malgré des moustaches pas aussi imposantes qu'on pouvait l'attendre. Mais Marek dessine très bien ces paysages anglais avec leurs maisons cossues, et fait parfaitement rejaillir les archétypes chers à Agatha Christie avec leurs mauvaises manies, leurs vices cachés, une certaine exubérance qui s'ancre dès la première page, donnant à l'ensemble un côté « années folles à l'anglaise » en 48-pages.

Article initialement paru le 8 août 2012
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Bryan Martin semblait plein d'affèterie, une fatuité d'acteur qui continue de jouer un rôle dans l'existence quotidienne.
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