CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 6.5
INFORMATIONS LIVRE
Édité chez
Collection :
Numéro collection : 2059
ISBN : 978-2-7578-0652-4
Nombre de pages : 206
Format : 11x18cm
Année de parution : 1991
Titre original : El laberinto griego
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CHRONIQUES > LIVRES >
6 / 10

Le Labyrinthe grec

Série :

À la recherche du Grec perdu

Une aventure de Pepe Carvalho, le détective favori de Manuel Vásquez Montalbán. Il est ici subjugué par la beauté de la femme qui pénètre dans son bureau. Elle s'appelle Claire, est française et elle accompagnée d'un certain Monsieur Lebrun, venu pour l'aider à retrouver un homme. Que sait-on de cet homme ? Il est grec, homosexuel et peintre. Assez d'éléments pour commencer une traque dans les bas-fonds du Barcelone d'avant les Jeux olympiques. Ces JO qui sont justement en toile de fond du roman, donnant lieu à ces transformations urbaines qui servent de décor à l'intrigue. Carvalho mène l'enquête pour les beaux yeux de Claire qui le regarde pourtant à peine. Parallèlement, il doit aussi surveiller une jeune fille dévergondée qui fréquente des milieux peu recommandables. On se promène dans des squats où se déroulent des fêtes hallucinantes, on côtoie des dealers, on subodore la fange…

Le style de Vásquez Montalbán est bien connu, bien rôdé. On connaît sa passion pour la cuisine, et le fait qu'il n'hésite pas à élaborer des plats au long de plusieurs pages. Connu également, son sens du dialogue qu'il sait mener à la perfection, comme ce passage où Claire, Monsieur Lebrun et Pepe Carvalho se lancent dans une conversation sur le cinéma au cours de laquelle le détective admet ses limites, mettant sur le même plan Elizabeth Taylor, John Wayne, Anita Ekberg ou la chienne Lassie, et se disant incapable de dire « si c'est Elizabeth Taylor qui traverse toute l'Angleterre à quatre pattes en se fiant à son seul flair, dans Courage Lassie. »
Tout est donc bien en place mais l'intrigue reste légère et presque secondaire, comme si Vásquez Montalbán s'était appliqué à la bonne utilisation de son talent, tout en prenant garde à ne pas le forcer. Au final, une lecture agréable, mais assez loin de ce que l'on aurait pu en attendre…

Article initialement paru le 8 juillet 2009
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Il eut du mal aussi à dicter son adresse, à croire qu'il n'arrivait pas à s'en souvenir ou qu'il avait honte d'habiter dans un quartier vaguement résidentiel, à cause du côté résidence, ou du côté vague, au choix.
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