CHRONIQUES

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Numéro collection : 3143
ISBN : 978-2-7578-3695-8
Nombre de pages : 498
Format : 11x18cm
Année de parution : 2012
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6 / 10

Le Murmure de l’ogre

Série :

Psycho rétro

Inutile de revenir sur la fait que Valentin Musso n'a plus rien à prouver, puisqu'il s'est déjà fait un prénom… Là, ce polar historique situé autour de Marseille donne même l'impression qu'il chasse sur le territoire de Jean Contrucci ! En 1922, les premiers « mobilards », les Brigades du Tigre de Clemenceau réformant une police archaïque (comme le fera ensuite un certain Kessler et son programme VICAP sur un mode pas si éloigné), se retrouvent face à un cas inattendu : une série de meurtres commis par un assassin qui commence par des prostituées avant de s'en prendre à des enfants, d'où son surnom de l'Ogre. Or, en 1922, pas d'Internet et juste un début de police scientifique… Le commissaire Louis Forestier n'aura que ses déductions et sa ténacité pour résoudre l'affaire, bien aidé en cela par un psychologue… On pourra juger si certaines réflexions ne sont pas un peu anachroniques (bien que les affaires de Jack l'Éventreur, Landru ou quelques autres citées au passage montrent que si le terme de « tueur en série » date des années 1970, ce genre de criminel — que Krafft-Ebing appelait « monstres psychosexuels » ou au sujet duquel les aliénistes parlaient de « monomanie homicide » — n'ont pas attendu…). Malgré un début au style un peu scolaire, une fois que l'intrigue prend sa vitesse de croisière, on se retrouve en terrain connu en dehors du contexte historique : une scène évoque même l'incontournable Seven ! Mais qu'importe, le tout offre assez de rebondissements pour tenir cinq cents pages qui eussent pu être un chouïa élaguées jusqu'à une conclusion douce-amère. Au tarif poche, pourquoi bouder son plaisir ?

Article initialement paru le 19 septembre 2014
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Louis Forestier appartenait à la première génération des 'mobilards', celle qui avait participé à la naissance des différentes unités de la police judiciaire. Devant la montée de la criminalité, que la désorganisation des services empêchait d'enrayer, Clemenceau et Célestin Hennion, le directeur de la Sûreté générale, avaient institué en 1907 un ensemble de brigades mobiles capables de se lancer à la recherche des criminels de droit commun sur tout le territoire.
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