Milo Sturgis est toujours policier à Los Angeles. Dans cette trente-cinquième aventure, il est envoyé sur une nouvelle enquête et comme y a un risque de crime horrible, il s’adjoint son ami, Alex Delaware, un psychologue haut de gamme. Et, en effet, le crime qui leur est confié est particulièrement sauvage : on a retrouvé quatre personnes mortes dans une voiture, pas forcément tuées de la même manière, recouvertes de sang et dans une position obscène. Si les trois hommes sont facilement identifiés, rien n’indique qui est la femme. Surtout les quatre victimes ne devaient pas se connaitre alors qui a bien pu les tuer et pourquoi ? L’enquête commence par essayer de trouver des liens entre les différentes victimes, de comprendre la raison de cette mise en scène et de découvrir l’identité de la femme. Une enquête difficile où les pistes semblent ne jamais aboutir et où personne ne semble avoir vu les victimes ou les tueurs. Peut-être que la découverte de deux nouvelles victimes pourrait relancer l’affaire. Ces nouvelles victimes pourraient justement permettre de créer ce lien qui manque afin d‘en saisir les ressorts.
Les amateurs ont reconnu dans les deux noms qui ouvrent cette note les deux personnages qui ont fait le succès de Jonathan Kellerman. S’appuyant sur une scène initiale qui lance le suspense avec cette mise en scène macabre, le roman se déplie pour essayer d’en remonter à la source. Du coup, l’histoire tourne en rond, avance lentement au rythme des interrogatoires, des à-cotés de la vie quotidienne des policiers, sur les pistes autour de l’art. Les amateurs de l’auteur apprécient cette lenteur, ces allers-retours entre les suspects et les surveillances, les discussions avec les familles des victimes, tous ces éléments, ces morceaux de puzzle qui s’additionnent pour créer une histoire policière classique menée de manière logique et intéressante. Même si, il faut l’avouer, ce n’est pas le plus réussi, ni le plus créateur de suspense des livres de Jonathan Kellerman.