CHRONIQUES

livres • bandes dessinées • comics
Prix : 22
INFORMATIONS LIVRE
Édité chez
ISBN : 978-2-84626-197-5
Nombre de pages : 478
Format : 13x20cm
Année de parution : 1999
Titre original : Sedmikostelí
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8 / 10

Les 7 Églises

Auteur :

Entre gothique, fantastique et historique...

Policier à Prague — « le policier le plus incompétent au monde », dixit son supérieur — K voit mourir la vieille dame qu'il est chargé de protéger. Ce fin lettré est ensuite confronté à deux autres meurtres. Quelqu'un semble vouloir punir tous ceux qui défigurent la vieille ville…
Encore un ouvrage qui défie les genres et interroge sur la nature même du roman dit policier : le simple fait qu'il y ait meurtres suffit-il à basculer dans le genre ? En effet, ici, le mobile est vite évident et le coupable plus ou moins désigné ; quant à l'écriture, avec ses nombreuses digressions érudites, elle se situe entre le gothique vanté par l'éditeur et l'historique (bien que l'intrigue se passe de nos jours). C'est aussi un roman touché par l'ange du bizarre cher à Poe ou à l'étrange à cet autre natif de Prague qu'est Léo Perutz : où un chapitre entier est narré par une gargouille et où on rencontre des licornes promises à la dissection… Le tout jusqu'à une conclusion peut-être un rien hermétique. Il y a aussi du Jean Ray dans cette évocation d'une ville riche en histoire et en ruelles ténébreuses d'où peut naître le fantastique. Un ouvrage exigeant donc (ce n'est pas une lecture facile à prendre pour les vacances…), à la tenue littéraire irréprochable, érudit sans jamais être pédant, avec des sautes de ton parfois surprenantes, mais qui mérite largement qu'on s'y accroche. Le simple fait qu'il nous soit parvenu (même s'il mit dix ans pour cela) est rassurant en soi. Et, comme beaucoup de productions du Diable Vauvert, le livre en lui-même est un bel objet qu'on aura plaisir à mettre dans sa bibliothèque — ou à offrir. Cela compte également…

Article initialement paru le 17 janvier 2011
Publié le 21 mai 2025
Mis à jour le 21 mai 2025
Nous apprenons surtout à détruire l'art et préférons recommencer de zéro, dans une prairie verte qu'il suffit de noyer sous le béton. Surtout, que ce soit simple, surtout que ce soit fonctionnel. La passion de tuer le passé est imprimée en nous, l'instinct de brûler ce qui a été créé, indéracinable.
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