Juan est journaliste dans la Patagonie argentine pour le Comahue. La police a procédé à une véritable tuerie aux abords d'un fleuve après une course-poursuite en voiture. Un survivant est assassiné sitôt son arrivée en prison. Un collègue de Juan, Sebastian Murillo, témoin de l'accident, décide d'enquêter sur cette histoire. Persuadé d'avoir mis le doigt sur quelque chose de fumeux, il n'a pas le temps d'approfondir ses recherches.
Sa voiture a une embardée. Il est tué sur le coup. Juan est persuadé qu'il ne s'agit pas d'un accident. Il se lance dans des investigations surprenantes. Le gouverneur est un pantin tenu en otage par son chef de cabinet qui l'a vu commettre un meurtre. Les militaires rêvent d'un ordre nouveau et complotent. Juan revient alors à ses anciennes amours. Avec Le Sourd et Le Chauve, ils formaient une bande de révolutionnaires utopiques. Il est temps de ressortir l'artillerie lourde, d'autant que la puanteur de la mort rôde.
Roman politique noir poignant, Les Morts perdent toujours leurs chaussures alterne poésie et horreur. Poésie avec cette vision douce de l'Argentine, de ces hommes et femmes au caractère fantasque, mais beau. Horreur avec des scènes de torture intenables, et cette aliénation des masses à la botte de militaires fous et paranoïaques.